Voici une partie de la belle et controverse histoire d’un politicien hors norme en tous points.
Révélé au peuple malien à l’avènement de la démocratie, sous le régime du président Alpha Oumar Konaré, le président Ibrahim Boubacar Keita est un homme d’Etat très singulier.
Il incarne à la fois la douceur, l’émotion, la faiblesse, la sévérité et l’autorité.
Il peut être populiste tout en étant inaccessible au commun des mortels.
Il servit très longtemps comme Premier ministre d’un président qui ne l’a pourtant pas voulu comme successeur en connaissance sûrement de cause.
Tout en contestant le déroulement d’un premier tour d’une élection présidentielle, il donne des consignes de vote à un candidat libre pour qu’il soit président du pays au détriment d’un compère politique. Il sera pourtant sauvé par ses amis politiques aux élections législatives qui suivirent dans une commune de Bamako contre un non politique.
Il est opposant d’un régime en même temps président de l’Assemblée sous ce régime, sans avoir la majorité à l’hémicycle et en ayant des ministres dans le gouvernement.
Le bourgeois, double national et président d’un pays parmi les plus pauvres et non sécurisés de la planète, est très ingénieux pour atteindre ses objectifs.
Il est candidat démocrate mis en selle par des putschistes contestés.
Il est un laïc supposé convaincu, soutenu et au service des islamistes.
Le président de tous les Maliens remercie et traite de grand démocrate celui que tous les maliens ont chassé du pouvoir parce que refusant la démocratie.
Le président élu pour le bonheur des Maliens dirige un pays en crise par délégation sans être au courant de rien.
Le politicien le plus doté du Mali par sa carrière politique arrive au pouvoir et n’arrive pas à constituer un seul gouvernement solide après moult tentatives.
Voilà un chef de parti adulé, qui devient chef d’Etat et ne trouve point de premier ministrable dans son propre camp.
Le président élu à 77 % des voix est aujourd’hui en train de tirer sur les jeunes de son pays.
Le chantre du “Mali d’Abord” prive les Maliens de leur liberté d’expression (Affaires “petit monsieur”, “Ras Bath”, coupure réseaux sociaux et disparition de journaliste).
Il est important de signaler que ceux-ci ne sont que quelques choix de cas symbolisant ce régime incarné par cet homme qui parle tel un livre, mais agit tel un néophyte.
Il nous reste encore deux ans et demi à tenir si Dieu nous donne la force. Nous prions pour que ce bateau Mali qui ne tangue plus, mais balance plutôt, arrive à tenir bon.
Nous voulons juste poser cette question aux Maliens:
SAVEZ-VOUS MAINTENANT LA FORCE DE VOS CARTES NINA ET L’IMPORTANCE D’ÉCOUTER LES VISIONS DES CANDIDATS ?
Macké
Source : L’ Aube