Lors du sommet de Pau en France le 13 janvier 2020 qui avait réuni les Chefs d’état des pays du Sahel et le Président français, Emmanuel Macron avait annoncé le déploiement d’une Task Force à laquelle plusieurs partenaires européens participeront. Après les visites du ministre français des Affaires Etrangères et de son homologue des Armées, les choses se précisent sur l’arrivée prochaine des différentes forces partenaires européennes au Mali.
Selon nos confrères de l’AFP, des équipes sont à pied d’œuvre pour la mise en place des installations devant accueillir la force Takuba. Elle devra certainement être basée dans la région de Gao. « Au fin fond de la vaste base militaire de Gao, un plot en béton blanc orné des drapeaux français, estoniens et suédois marque l’entrée des quartiers de la Task Force (Force opérationnelle) Takuba. Un groupement encore embryonnaire de forces spéciales européennes sur lequel Paris mise gros pour partager le fardeau au Sahel », rapporte le média français qui décrit l’environnement de cette base militaire.
Pour ce début de mise en place, les soldats d’élite français et estoniens déjà sur place relatent leur récente première mission commune dans le cadre de cette opération. Le premier “Task Group” de Takuba dont ils font partie a participé en début octobre à l’opération d’envergure “Bourrasque” conduite à la frontière nigérienne par la force antidjihadiste française Barkhane et les FAMA.
A titre de rappel, la force Takuba a pour mission d’accompagner au combat de petites unités d’élite maliennes équipées de pick-ups et de motos, pour les aider à s’aguerrir et reconquérir les territoires délaissés depuis longtemps face à l’incapacité de l’Etat malien . Ces zones réputées être des cachettes pour les djihadistes du groupe Etat islamique au Grand Sahara doivent être reconquises.
Pendant l’opération “Bourrasque” “on a sillonné tout le Liptako (nord-est du Mali, ndlr), on a reconnu beaucoup de villages“, explique le commandant Aurélien, chef de l’unité franco-estonienne. “On était en appui, discrets, pendant que les forces armées maliennes (FAMa) arrivaient seules dans les villages, pour que la population les voient“, a-t-il détaillé tout en rappelant l’importance de “remettre les FAMa sur leur territoire“.
“C’est la première fois que notre unité travaille avec les Français”, explique un soldat estonien sous couvert de l’anonymat. Il ajoute :”Jusqu’ici on ne rencontre pas de problèmes d’interopérabilité“.
Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour cette nouvelle Task Force initiée par la France dont l’éclosion a demandé de longs mois de tractations et qui doit désormais faire ses preuves pour attirer de nouveaux (…)
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KADOASSO I.
Source : NOUVEL HORIZON