Dans un communiqué diffusé par la radio d’État algérienne, l’on apprend que l’Algérie a refusé une demande française de survoler son espace aérien pour une opération militaire au Niger. Cette décision constitue un nouvel échec pour le Président français Emmanuel Macron. Cette information a été démentie par le chef d’état-major de l’armée française qui affirme que ‘’ la France n’a pas demandé à utiliser l’espace aérien algérien pour une présumée opération militaire au Niger’’.
« L’Algérie, qui a toujours été opposée au recours à la force, n’a pas répondu à la demande française d’utiliser son espace aérien pour attaquer le Niger. Face au refus algérien, la France s’est tournée vers le Maroc pour lui demander l’autorisation de faire passer ses avions militaires dans son espace aérien », a précisé la radio algérienne.
En effet, les relations entre l’Algérie et la France ont connu des hauts et des bas au fil des années. Les deux pays ont des liens historiques et économiques forts dans le passé, mais depuis quelque temps, la relation est passée de la lune de miel à la lune de miel avec des périodes de tensions politiques jamais connues ces dernières décennies.
En effet, depuis l’arrivée d’Emmanuel MACRON à la présidence française, des tentatives ont été faites pour renforcer ces relations, avec une attention particulière portée à la coopération sécuritaire dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Le refus de l’Algérie d’autoriser le survol de son espace aérien pour une opération militaire au Niger, demandée par la France, met en évidence la tension à laquelle sont confrontés les deux pays.
Cette décision renforce davantage la crise entre Paris et Alger malgré les manœuvres jusqu’à l’impossible du président français, qui contre une bonne partie de l’opinion publique française, de tout bord, s’est mis à dos Rabat pour Alger.
Cette situation qui sonne encore comme un échec de la politique africaine de MACRON, qui depuis son second quinquennat multiplie les échecs diplomatiques, dont la plus cuisante vient du Niger après celui du Mali et du Burkina Faso.
Bien que les raisons précises du refus de l’Algérie n’aient pas été divulguées dans le communiqué, cette décision peut être interprétée comme une manifestation de l’indépendance de l’Algérie dans sa politique étrangère.
Le pays cherche probablement à affirmer sa souveraineté et à éviter toute implication directe dans les opérations militaires menées par des pays étrangers sur son territoire ou dans la région.
Ce refus de la demande française soulève des questions importantes quant à la nature et à l’efficacité de la coopération bilatérale en matière de sécurité.
Depuis le putsch survenu au Niger le 26 juillet dernier, l’Algérie s’est opposée à toute intervention militaire étrangère au Sahel, par crainte notamment d’un afflux d’immigrants sur son territoire.
Pour sa part, la France soutient officiellement la ligne de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui se dit prête à déployer une force d’intervention en cas d’échec des efforts diplomatiques pour rétablir la démocratie au Niger.
En tout cas, après le communiqué de la Radio d’État algérienne, la France, par le biais de son chef d’état-major de l’armée, a démenti l’information selon laquelle l’Algérie a refusé une demande française de survoler son espace aérien pour une opération militaire au Niger. Le chef d’état-major de l’armée française a précisé que « la France n’a pas demandé à utiliser l’espace aérien algérien pour une présumée opération militaire au Niger ».
PAR MODIBO KONE
Info Matin