L’opération de libération des voies publiques suit son cours, mais les autorités concernées par la procédure ne perçoivent pas le phénomène de la même manière. Et le Maire de la CIII, Président de la commission de recasement des victimes se tapent la poitrine d’être l’instigateur des rackets et vols d’engins dont se rendent coupables les agents sur le terrain. Pour leur part, ni le Commissariat du 3ème Arrondissement, encore moins le Procureur de la CII n’ont été informés ou associés.
Ce sont les populations, de traditionnels usagers qui sont pris pour cibles. Leurs motos sont saisies et gardées dans les locaux de la BUPE contre paiement de la somme allant de 6.000 F CFA à 18.000 F CFA. Où ira donc cet argent ?
Certainement dans les poches du Maire de la CIII qui diligente l’opération et de la BUPE qui procède à des saisies. Rappelons que le maire en question est élu en commune III. Mais il choisit de s’en prendre aux populations de la commune II, lui d’ores et déjà cités dans de nombreuses affaires scabreuses.
Personne n’est épargné et les habitants sont pris à partie par les éléments de la BUPE, une brigade qui doit certainement nettoyer dans ses propres rangs. Certains des agents sont sous l’effet de l’alcool ou de la drogue et ne contrôlent pas leur langage.
Quant aux policiers, gendarmes et gardes qui les accompagnent (pas tous), la hiérarchie se doit de revoir leur formation. A l’endroit des personnes âgées, un d’entre eux a tenu ces propos incitatifs : «Faites ce que voulez ! Soulevez –vous ! Le chien aboie la caravane passe». Selon toute évidence, la relève n’est pas assurée au Mali.
Ce qui est sur, la BUPE relève de la mairie du District de Bamako et les biens mal acquis sont acheminés dans ses locaux. Une chose est claire : le Maire du District Adama Sangaré, d’ores et déjà inculpé pour malversations et spéculations foncières, s’en prend maintenant aux populations civiles. Ces dernières doivent certainement se souvenir des deux élus – Adama Sangaré et Kader à la faveur des prochaines communales. Nous, en s’en souviendra.
T. Coulibaly
SOURCE: La Sentinelle