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Opération Barkhane : en patrouille avec le RICM

Présent au Mali (Gao), au Niger (Madama) et au Tchad, le RICM traque les terroristes islamistes. Notre reporter a accompagné des marsouins poitevins.

RICM 1

De notre envoyé spécial

La France a engagé environ 4.000 soldats dans l’opération Barkhane, au Sahel, sur un territoire grand comme l’Europe. Ils luttent contre les groupes armés terroristes (GAT). Notre journal a suivi une patrouille avec des éléments du RICM à Madama (Niger).

Dans cette zone désertique, les traces de pneus sont partout ! Ici, se croisent (ou non) en effet les commerçants et trafiquants de tous poils, venant ou allant vers la Libye (à moins de 100 km), l’Algérie, le Niger, le Tchad ou encore le Soudan. Si la France intervenait en Libye, Madama serait la base d’appui la plus efficiente.

“ Nos patrouilles perturbent tous les trafics ”

« Notre objectif, explique le capitaine Alban, commandant du détachement de Madama, ce sont d’abord les combattants islamistes et leurs caches, mais nos patrouilles perturbent évidemment tous les trafics. » Du coup, terroristes et trafiquants « doivent passer ailleurs où ils sont moins en sécurité ».
Dans les années trente, les Français avaient construit un fort, à Madama, sur la Transsaharienne, aujourd’hui occupé par une compagnie nigérienne. « Nous n’avons pas encore tissé les liens qui nous permettront, dans quelques semaines, de parler d’autre chose que des patrouilles conjointes, de la sécurité ou d’intendance », nous explique le capitaine Jérôme. Or les bonnes relations avec les voisins nigériens sont essentielles : « Nous sillonnons avec eux la zone. »
Ce jour-là, justement, une opération conjointe est prévue. Le convoi s’ébranle dans le camp puis s’étire, pour plus de sécurité, sur plusieurs kilomètres. La patrouille, qui durera un peu plus de 48 heures, comprend des reconnaissances d’axes, des ratissages de zones et de villages.
En cours de route, changement subit d’itinéraire : « Des Mirage ont détecté des pick-up suspects », nous indique un officier. Les avions, partis de N’Djaména (Tchad) nous ont survolés. On les a à peine entendus. Alors que le soleil brûlant entame sa descente en faisant rougeoyer les dunes, la tête de patrouille est sur l’objectif et les soldats se déploient lentement, selon l’ordre établi. Le silence est pesant, comme la chaleur qui trempe le treillis sous le gilet pare-éclats.
Les pick-up ont été interceptés : « Rien à signaler ! » Entre-temps, miracle de la technologie, les Nigériens ont appris, par téléphone satellite, que les trois véhicules ont déjà été contrôlés, plusieurs centaines de kilomètres en amont. La patrouille repart.
Durant quatre mois, les marsouins du RICM vont poursuivre patiemment leur chasse dans ce désert aride et inhospitalier.

Bruno Besson
Source: lanouvellerepublique

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