Dès le 1er janvier 2016, l’Égypte et le Sénégal rejoindront le Conseil de sécurité, en qualité de membres non permanents. C’est ce qui ressort du vote du 15 octobre à l’Assemblée générale. Avec le Japon, l’Ukraine et l’Uruguay, ces deux États africains ont été élus pour un mandat de deux ans.
Tous les cinq avaient été pré-sélectionnés sur une base régionale et n’avaient pas de concurrents pour ce scrutin. Ils ont ainsi été élus haut la main, avec des scores allant de 177 pour l’Ukraine à 187 pour le Sénégal, sur les 193 pays membres de l’Assemblée.
Exit le Tchad et le Nigeria
Le Conseil compte 15 membres, dont cinq permanents (États-Unis, France, Russie, Chine, Royaume-Uni) qui ont seuls le droit de veto. Les dix autres membres, non permanents, sont renouvelés par moitié tous les ans sur une base régionale. Les cinq nouveaux élus jeudi remplaceront ainsi la Jordanie, le Tchad, le Nigeria, la Lituanie et le Chili.
Sameh Shoukry, ministre égyptien des Affaires étrangères, a souligné que « [son] pays entrait au Conseil au moment où la communauté internationale fait face à de nombreux défis au Proche-Orient : conflits ou crises en Syrie, Yémen, Libye et entre Israël et les Palestiniens ».
Le Conseil de sécurité doit mobiliser en faveur de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique.
« L’Égypte entend participer de manière positive et de bonne foi aux efforts pour les résoudre, a assuré le ministre. Sameh Shoukry a réitéré en particulier le soutien du Caire à la médiation de l’émissaire de l’ONU Bernardino Leon en Libye, appelant à appliquer dès que possible l’accord de gouvernement proposé par les Nations unies aux factions libyennes.
De son côté, Mankeur Ndiaye, chef de la diplomatie sénégalaise, a déclaré que « le Conseil doit mobiliser en faveur de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, en particulier la menace du groupe islamiste Boko Haram dans la région du lac Tchad« .
« Le Conseil devrait aussi porter davantage son attention sur la gestion des crises sanitaires internationales, comme l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest et sur la question de l’eau, qui peut être un facteur de paix mais aussi un facteur de guerre », a-t-il recommandé.