La traversée de la mer Méditerranée en direction de l’Europe est “de loin le voyage le plus meurtrier du monde” pour les migrants, avec au moins 33.761 morts ou disparus entre 2000 et 2017, selon un nouveau rapport des Nations Unies.
Ce rapport intitulé “Quatre décennies de migrations transfrontalières sans papiers vers l’Europe”, publié vendredi par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), note que plus de 2,5 millions de migrants ont traversé la Méditerranée sans autorisation depuis les années 1970. Le nombre le plus élevé de morts (5.096) a été enregistré en 2016, lorsque la route courte et relativement moins dangereuse de la Turquie vers la Grèce a été fermée, à la suite d’un accord entre l’Union européenne et la Turquie.
Le rapport met également en évidence les différences entre les migrations de l’Afrique vers l’Italie, principalement via la Libye, et celles du Moyen-Orient vers la Grèce, via la Turquie.
Les arrivées en Italie comprennent surtout des ressortissants d’Afrique subsaharienne en réponse aux fortes pressions migratoires (croissance démographique associée à des opportunités limitées de moyens de subsistance, à un chômage élevé, à une mauvaise gouvernance et à une instabilité politique et économique), a précisé le rapport.
Les arrivées en Grèce via la Turquie depuis 2009 comprennent principalement des ressortissants d’Etats touchés par des conflits et l’instabilité politique, tels que l’Irak, l’Afghanistan et la Syrie, a poursuivi le rapport.