L’Office pour la mise en valeur du système Faguibine (OMVF) a tenu le lundi 4 mars 2019, la 11ième session de son Conseil d’Administration. C’était dans les locaux du ministère de l’Agriculture, sous la présidence de M. Lassine Dembélé, secrétaire général dudit département. On notait aussi la présence du Directeur Général de l’OMVF, M. Chirfi Moulaye Haïdara et des autres administrateurs de l’Office. Cette session avait à son ordre du jour l’examen des activités et du budget 2018 et l’adoption du programme de travail, du budget 2019 et des recommandations pour permettre à l’OMVF d’améliorer ses performances dans la mise en valeur des 86 000 hectares du système Faguibine.
Dans son discours d’ouverture des travaux de cette session, M. Lassine Dembélé dira que l’économie du Mali repose essentiellement sur le secteur primaire qui occupe environ 80% de la population et contribue pour près de 35% au PIB. Pour le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, cette situation peut être améliorée eu égard aux potentiels agro-sylvo-pastoral et piscicole important du pays. En plus, le système Faguibine a de fortes potentialités. En effet, le Système Faguibine couvre les cercles de Diré, de Goundam et de Tombouctou soit 20 communes. Il compte plus de 218 000 habitants dont 84% dans le cercle de Goundam; 9% dans le cercle de Diré et 7% dans le cercle de Tombouctou.
Ainsi, dira M. Dembélé, en termes d’opportunités de développement, le Système présente un schéma unique en son genre. Il s’agit de 5 lacs interconnectés par des chenaux naturels et qui offrent un potentiel énorme. Comme les 325 000 ha de plaines exondées ; les 250 000 ha de plaines inondées ; les 86 000 ha de lacs avec un Potentiel pastoral de 6900 ha.
Il n’est pas exagéré de dire que l’OMVF représente un véritable espoir pour les populations de la région de Tombouctou.
Aussi, le système Faguibine, de par sa position géographique, reste encore un des rares écosystèmes humiques dans cette zone, s’étendant de la vallée du fleuve Niger à la frontière mauritanienne, sur lequel on pourrait s’appuyer pour ralentir la folle avancée des sables chauds du désert, en direction du delta intérieur.
C’est pour toutes ces raisons que les plus hautes autorités du Mali, à travers mon département, accordent une attention particulière au développement du domaine encadré par l’OMVF.
Le secrétaire général du département dira que depuis 2011, le Gouvernement du Mali a eu le soutien et l’accompagnement du Royaume de la Norvège et du PNUD. Cela, à travers le Projet d’Appui à la Restauration du système Faguibine (PARF). Cet apport a été consolidé par l’accompagnement de la France et du Japon. Ainsi, dit-il, la Mise en œuvre du PARF a permis d’enregistrer des acquis importants en termes de mise en valeur à travers des projets de relèvement.
Tous ces appuis ont permis d’élaborer le schéma directeur d’aménagement du système Faguibine, à partir duquel le document du Programme Cadre pour la Restauration et le Développement du Système Faguibine (PC-RDSF), a été élaboré. Le département est en négociation avec certains partenaires pour son financement.
«C’est d’ailleurs l’occasion de vous annoncer que ces négociations sont en bonne voie car la BAD a accepté de mettre à la disposition du Gouvernement du Mali, un Fonds de Préparation de Projet (FPP) du Programme Cadre, pour mener des études d’Avant Projets Détaillés des aménagements Hydro agricoles, l’élaboration des dossiers d’appels d’offres et l’étude de faisabilité d’un agropole en zone OMVF, d’une valeur de 800 millions de FCFA.
Pour conclure, le Ségal dira «nous attendons beaucoup cette onzième session. Car elle se tient à un moment où l’OMVF est beaucoup sollicité pour jouer un rôle important dans le cadre du retour de la paix et la réconciliation nationale».
Dieudonné Tembely
Source: Infosept