Le ministère de l’Économie et des Finances, à travers la Cellule technique de cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CT/CSLP), en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (Pnud), a organisé mercredi dernier, un atelier de validation du rapport sur les tendances de mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) au Mali de 2016 à 2020. Cet évènement présidé par le secrétaire général du département, Diakaridia Dembélé, a regroupé les responsables des structures techniques de l’État, les représentants des collectivités territoriales, de la société civile, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.
À l’entame de son propos, le secrétaire général de l’hôtel des finances a rappelé que le Cadre stratégique pour la relance économique et de développement durable (Credd 2019-2023), est le cadre de référence pour la conception, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques et stratégiques de développement au niveau national et sectoriel.
En la matière, le Mali qui avait déjà souscrit aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), s’est engagé à atteindre les ODD en cohérence avec son cadre général de planification et de gestion du développement. Cela en les inscrivant dans la mise en œuvre des politiques et stratégies de développement aux niveaux global, macro-économique, sectoriel, spatial et thématique, a rappelé Diakaridia Dembélé.
«L’année 2020 boucle le premier cycle quinquennal de mise en œuvre des ODD», a expliqué le technicien. Ce faisant, selon lui, il s’avère nécessaire de faire un bilan d’étape à mi-parcours et de dégager les principales tendances de leur mise en œuvre avec la participation de toutes les parties prenantes.
Après leur lancement officiel en février 2016, le gouvernement a entrepris la réalisation de plusieurs activités visant, d’une part, à promouvoir l’information, la sensibilisation et l’appropriation des ODD en vue d’assurer un leadership fort dans leur mise en œuvre, et d’autre part, faciliter leur prise en compte et leur intégration dans les politiques et stratégies de développement garantissant leur opérationnalisation, a évoqué Diakaridia Dembélé.
Le ministère en charge de l’Économie a, à travers la CSLP, élaboré successivement un premier rapport intérimaire de suivi des ODD portant sur l’année 2016, le rapport 2017 de mise en œuvre des ODD et un troisième rapport en 2018 qui fait aussi le récapitulatif sur la période 2016-2018 couverte par le Credd 2016-2018, clôturé en décembre 2018.
«Ces différents rapports ont conclu que des contraintes et défis importants handicapent encore le processus pour l’atteinte des ODD à l’horizon 2030, mais qu’il existe des réelles perspectives pour le renforcement des dimensions du développement durable au Mali, à savoir : l’économique, le social et l’environnemental», a-t-il noté.
Déplorant l’impact négatif de la Covid-19 sur la mise en œuvre des ODD, le secrétaire général trouve indispensable d’identifier des leviers qui puissent accélérer les progrès vers l’atteinte des cibles ODD. Il importe pour ce faire de tenir compte du caractère intégré de l’agenda 2030 et du contexte spécifique du pays, a insisté Diakaridia Dembélé. Selon lui, ces accélérateurs peuvent être des mesures et/ou des programmes qui permettent de lever les goulots d’étranglement et les barrières à l’atteinte des objectifs du CREDD et des ODD.
Pour sa part, Alfredo Teixeira du Pnud a annoncé la mise en œuvre du Programme d’appui à la gouvernance économique, à la résilience et au développement durable (Pagedd). D’une durée de quatre ans assortis d’un budget de 15 millions de dollars (environ 8,250 milliards de Fcfa), il vise à promouvoir le développement humain, notamment en contribuant à accélérer l’atteinte des ODD à travers la promotion d’une croissance économique, inclusive et durable, l’efficacité de l’aide publique au développement, le renforcement du financement des ODD et du partenariat public-privé, et la résilience économique.
Makan SISSOKO
Source : L’ESSOR