L’Association pour la promotion de l’évaluation au Mali (APEM) a organisé, samedi dernier au Centre de formation pour le développement (CFD), une conférence d’information et de sensibilisation à l’intention des acteurs impliqués dans la formulation des politiques de développement, notamment les agents des cellules de planification et de statistique (CPS) des départements ministériels et les universitaires sur les Objectifs de développement durable (ODD).
Dans son exposé, le secrétaire exécutif de l’APEM a rappelé que les ODD englobent l’ensemble des politiques publiques car chaque secteur y trouve son ancrage. Ils s’inscrivent dans le cadre du CREDD 2016-2018 qui constitue la nouvelle stratégie nationale de développement. Les ODD, a ajouté Chaka Dembélé, reposent aussi sur trois piliers essentiels, notamment l’économie qui permettra la création de richesses nouvelles en vue de la satisfaction des besoins des populations toujours croissantes. Le social est le deuxième pilier parce qu’il est impossible de parler de développement sans une éduction de toutes les couches sociales et un programme de santé qui touche tout le monde. Enfin, le troisième pilier reste l’environnement parce que le développement ne peut se concevoir au détriment de la nature et de l’environnement. Pour qu’il soit durable, le développement doit prendre sa source dans la nature. En annexe à ces trois piliers fondamentaux, il faut prêter attention à la gouvernance. En effet, sans une bonne gestion des deniers publics, sans la paix dans une société, ouverte à tous, une justice équitable et des institutions efficaces, le développement durable est impossible. Il convient de rappeler que c’est le 25 septembre 2015, que les pays membres des Nations unies ont adopté les 17 ODD et son programme à l’horizon 2030. Les Objectifs guideront l’action à mener par la communauté internationale au cours des années 2016-2030. Selon Chaka Dembélé, le Programme de développement durable à l’horizon 2030, intitulé : «Transformer notre monde» avec ses 17 ODD, offre une vision d’un monde plus juste, plus pacifique dans lequel personne n’est laissé en marge. Il est conçu pour parachever d’ici 2030, les efforts entamés dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). «Ces derniers avaient été lancés en 2000 en vue notamment d’éradiquer l’extrême pauvreté dans le monde d’ici 2015. Ce nouveau programme est une promesse faite par les dirigeants au monde entier avec une vision universelle, intégrée et transformative pour un monde meilleur», a expliqué le conférencier. Créée en avril 2006 à l’initiative d’experts nationaux travaillant dans le domaine du développement local, l’APEM est une association à but non lucratif dont l’objet est de promouvoir l’évaluation comme outil de bonne gouvernance dans la mise en œuvre des politiques, projets et programmes de développement aux niveaux national, régional et local au Mali.
La conférence s’est déroulée en présence du formateur Mahamadou Zibo Maïga, coordinateur de la Cellule stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP)
Youssouf
DOUMBIA
Source: Essor