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Obama en Espagne pour une visite écourtée après la tuerie de Dallas

Barack Obama effectuait dimanche une visite dans une Espagne en proie à l’incertitude politique, un séjour écourté après la tuerie de policiers de Dallas, où le président américain va se rendre en début de semaine.

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Arrivé samedi soir, M. Obama a été reçu en milieu de matinée au Palais royal par le roi Felipe VI, qui l’a remercié d’avoir maintenu son voyage “dans ces circonstances particulières”.

“J’aurais aimé rester plus longtemps (…) mais j’ai pensé qu’il était très important de venir, compte-tenu de l’extraordinaire amitié et alliance” entre l’Espagne et les Etats-Unis, lui a répondu Barack Obama, avant de raconter son premier séjour en Espagne, à 26 ans, en routard circulant “à pied”.

“Je mangeais pour pas cher (…) je n’aurais jamais imaginé que je participerais (un jour) à une réception avec sa majesté”, a-t-il plaisanté.

Les deux hommes s’étaient déjà rencontrés en septembre 2015 lors d’un voyage officiel du roi à Washington.

M. Obama avait alors souhaité que l’Espagne soit “forte et unie”, un message à peine voilé à l’intention de la Catalogne, région espagnole en pleine poussée de fièvre indépendantiste.

Il l’a répété au quotidien El Pais dimanche, soulignant que les Etats-Unis étaient engagés à maintenir des liens étroits avec “une Espagne forte et unie”.

Un an plus tard, pour cet unique voyage officiel en Espagne, la première visite d’un président américain en 15 ans, il séjourne pourtant dans un pays divisé, en pleine effervescence politique, fragmenté entre quatre forces politiques et incapable de se trouver un nouveau gouvernement depuis plus de 200 jours.

M. Obama est arrivé vers 14h00 (12h00 GMT) au Palais de la Moncloa, pour un entretien avec le chef du gouvernement conservateur sortant, Mariano Rajoy, qui cherche des alliés pour former un nouveau cabinet.

Le Parti populaire de M. Rajoy a remporté les dernières élections législatives, organisées le 26 juin seulement six mois après le précédent scrutin. Mais il a besoin d’autres formations pour gouverner car il n’a obtenu que 137 sièges sur 350 au Parlement.

Le président démocrate des Etats-Unis devrait rencontrer ensuite les dirigeants de l’opposition.

– “Normalisation” –

 

Le ministre espagnol des Relations extérieures, Jose Manuel Garcia Margallo, avait estimé que cette visite symbolisait la “normalisation” des relations après le froid qu’elles avaient connu quand le prédécesseur de M. Rajoy, le socialiste Jose Luis Rodriguez Zapatero, était au pouvoir (2004-2011).

Très opposé à l’intervention militaire en Irak dirigée par les Etats-Unis à laquelle l’Espagne avait participé sous la droite, M. Zapatero avait annoncé au lendemain de sa prise de fonction le retrait des troupes espagnoles, sans en aviser Washington.

Le voyage de M. Obama a surtout pour but de remercier l’Espagne pour son engagement en matière de défense auprès des Etats-Unis, explique Charles Powell, directeur de l’Institut royal El Cano, un centre d’études proche du roi.

L’Espagne fait partie des pays où les Etats-Unis ont déployé leur bouclier antimissile, et accueille quatre navires militaires américains équipés d’intercepteurs à Rota, base navale proche de Cadiz à l’extrême sud de l’Espagne.

C’est là que M. Obama achèvera sa visite par un discours aux troupes vers 18h00 (16h00 GMT).

Les Etats-Unis ont également obtenu l’autorisation de positionner une force de réaction rapide, composée pour l’essentiel de Marines, sur la base de Moron de la Frontera près de Séville. De là, les militaires américains peuvent intervenir rapidement en Afrique.

A Madrid, une centaine de manifestants ont bravé la chaleur dimanche vers midi près de l’ambassade américaine, pour dénoncer “l’impérialisme” des Etats-Unis, les bases de l’OTAN et le traité de libre échange en négociation entre Washington et l’UE.

Sur un emblématique immeuble du centre, le Metropolis, l’organisation de défense de l’environnement Greenpeace avait aussi déployé une immense banderole jaune avec une image d’Obama où l’on pouvait lire “Yes we can Stop TTIP” (oui nous pouvons arrêter le TTIP).

M. Obama avait au départ prévu de s’accorder quelques heures de détente à Séville.

Mais il a écourté d’une journée sa visite pour rentrer à Washington dès dimanche soir et pouvoir se rendre en début de semaine à Dallas (Texas), où un ancien militaire noir voulant venger les abus de la police contre les Noirs a tué jeudi cinq policiers et en a blessé sept.

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