L’Iran a menacé le 15 août de quitter très rapidement l’accord nucléaire avec les grandes puissances si les Etats-Unis continuent leur politique de « sanctions et coercition ».
Conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, l’accord nucléaire prévoit que l’Iran limite son programme nucléaire à des usages civils en échange de la levée progressive des sanctions internationales.
Mais l’administration américaine du président Donald Trump, hostile à cet accord conclu par son prédécesseur Barack Obama, a imposé une série de sanctions juridiques et financières à l’Iran, non liées aux activités nucléaires.
« Si les Etats-Unis veulent revenir à ces méthodes, assurément, dans un délai très court, non pas des semaines ou des mois, mais en jours ou en heures, nous reviendrons à la situation d’avant l’accord et nous serons plus forts » a déclaré Hassan Rohani. Le président iranien a par ailleurs affirmé que son homologue américain avait prouvé au monde qu’il n’était « pas un bon partenaire ».
Drone iranien et avion américain
Mi-juillet, l’administration américaine a imposé de nouvelles sanctions juridiques et financières contre des personnes et entités iraniennes liées au programme balistique, interdit par une résolution de l’ONU, et le corps des Gardiens de la révolution.
Le Congrès des Etats-Unis a ensuite voté fin juillet des sanctions contre l’Iran, accusé de développer son programme balistique et de soutenir des groupes comme le Hezbollah libanais qualifiés de « terroristes » par Washington.
Le Parlement iranien a répliqué en votant un accroissement significatif des moyens financiers du programme balistique de l’Iran et des Gardiens de la révolution. L’Iran assure que les sanctions américaines sont une violation de l’accord sur le nucléaire, qui a mis fin à son isolement sur la scène internationale.
Autre signe des fortes tensions entre Téhéran et Washington, le 14 août, la marine américaine a affirmé qu’un drone iranien s’était approché dangereusement d’avions basés sur le porte-avions américain USS Nimitz croisant dans les eaux internationales du Golfe.
(avec AFP)
rfi