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Nucléaire iranien: Les obstacles à la conclusion d’un accord

C’est «une semaine clé» qui s’ouvre dans les négociations sur le nucléaire iranien, comme l’a rappelé la porte-parole du département d’Etat américain. En effet, les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l’Iran ont jusqu’au 31 mars pour conclure un accord politique -qui a déjà été reporté deux fois- sur ce sujet, comme prévu lors de la 10e session de pourparlers en novembre. Mais les obstacles sont encore multiples.

Secretaire Etat americain John Kerry ministre iranien Affaires etrangeres Javad Zari

Quels sont les obstacles sur le fond du dossier?

Conformément au Plan d’action conjoint de Genève, conclu en novembre 2013, les sanctions internationales imposées à l’Iran depuis 2006 ont été allégées. Mais l’Iran, qui estime avoir fait de grandes concessions en révisant à la baisse son programme nucléaire controversé et en acceptant des mesures de transparence (inspections…), souhaite que les sanctions soient définitivement levées avant d’aller plus loin dans le démantèlement de ses infrastructures. Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a d’ailleurs déploré lundi le peu de progrès de la coopération avec l’Iran.

A l’inverse, les grandes puissances ne souhaitent pas une suppression des sanctions, une simple suspension leur permettant de les remettre en place plus rapidement si Téhéran ne respecte pas ses engagements. De plus, alors que l’accord intérimaire de novembre 2013 prévoyait un accord politique à fin mars et un second concernant les détails techniques d’ici le 1er juillet, l’Iran souhaite un seul accord englobant les deux aspects.

Quels autres obstacles pourraient entraver la conclusion de cet accord?

La politique menée par Téhéran dans la région -appui à Bachar al-Assad, liens avec le Hezbollah…- peut être une entrave. Mais, dans le même temps, et même si la méfiance est toujours de mise entre Washington et Téhéran, un accord constituerait un succès diplomatique pour Barack Obama. De plus, les Etats-Unis ont besoin de l’aide iranienne pour contenir l’organisation de l’Etat islamique, et préserver la stabilité de l’Irak. L’annonce, mardi, de vols de reconnaissance et l’hypothèse de frappes américaines à Tikrit -où l’Iran joue un rôle clé aux côtés des forces gouvernementales irakiennes- montrent que Washington s’engage dans une collaboration indirecte.

Quels pays sont contre cet accord?

Israël, allié majeur de Washington, est vent debout face aux négociations et à l’accord provisoire de 2013: Benyamin Netanyahou l’avait alors qualifié d’«erreur historique». Depuis, et de façon de plus en plus intense durant la période précédant les élections législatives du 17 mars, le Premier ministre israélien a poursuivi sur le même registre, allant même jusqu’à dénoncer ce «très mauvais» accord devant le Congrès américain (au sein de la classe politique américaine, comme iranienne, opposants et sceptiques sont en effet nombreux), tendant encore un peu plus ses relations avec la Maison-Blanche.

Les monarchies du Golfe, sunnites, appuyant l’opposition armée à Bachar al-Assad et elles aussi alliées de Washington, ne voient pas non plus d’un œil favorable cet accord, craignant qu’il n’encourage l’Iran dans ses ambitions régionales. Enfin, même au sein du 5+1, certains renâclent: la France a ainsi exprimé dernièrement et plus ou moins ouvertement ses réticences. Dangereux quand on sait que Paris s’est opposé in extremis en novembre 2013 à la première mouture de l’accord provisoire, avant qu’un texte amélioré ne soit signé quinze jours plus tard.

Source: 20minutes.fr

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