Lundi 23 avril 2018, le siège du CNAS-Faso a servi de cadre pour un point de presse autour de la question de la loi électorale. À travers ce cadre, le conférencier Pr. Bakari Sacko, secrétaire administratif du bureau politique national du CNAS-Hèrè, a fait part du contenu des deux lettres qu’il a envoyé au ministre de l’Administration territoriale. Des lettres restées sans suite.
Le CNAS-Faso Hérè s’indigne et informe l’opinion internationale de la mauvaise volonté qu’a fait preuve le ministre des collectivités vis-à-vis de leurs lettres restées muettes. À travers les deux missives, le bureau politique national du CNAS –Faso Hèrè s’inquiète face à la nouvelle loi électorale faisant état du parrainage des candidats. Chacun d’eux doit se faire parrainer par 10 députés ou 5 conseillers communaux dans chaque région. Or, aux dires du conférencier, les régions comme Kidal, Taoudéni et Ménaka où des élections n’ont pas pu avoir lieu lors des communales du 20 novembre 2016, comment se fera le parrainage sachant qu’il n’y a pas de conseillers dans ces localités ? « Face à cette contrainte objective s’apparentant à un cas de force majeure, nous vous remercions de bien vouloir nous édifier sur les modalités concrètes de l’application de la règle du nombre minimum de signatures de conseillers communaux requis pour tout dossier de candidature à l’élection présidentielle prévue cette année », recommande le CNAS-Faso Hèrè dans sa lettre du 28 février 2018 restée sans suite.
Le bureau politique national a alors pris le soin d’envoyer une autre lettre à titre de rappel au ministre. Cette fois-ci, il a pris le soin de faire des ampliations dont une copie a été envoyée au Premier ministre, une autre au président de l’Assemblée nationale, une au président du haut conseil des collectivités, une à la délégation générale aux élections. Une copie de ladite lettre a été envoyée à certains partis politiques et à certains partis de la majorité présidentielle. Ces ampliations avaient pour objectifs d’informer l’opinion nationale et internationale de l’inquiétude des partis politiques du Mali sur le parrainage inscrit dans l’article 149 alinéa 2.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays