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Nouhoum Sidibé : Un inspecteur des services économiques aux références douteuses

Dans son compte rendu de la conférence de presse que Nouhoum Sidibé et ses camarades ont organisé le mercredi dernier à la Bourse du Travail, un confrère a écrit ceci, « la base doit ouvrir ses yeux pour éviter d’être menée en bateau par des individus avides de pourvoir et de privilèges… ». Cette invite de notre confère du journal « le Soir de Bamako » est si pertinente qu’elle ne pouvait échapper à notre analyse. Car, il y a de quoi se douter non seulement de la moralité de certains leaders de la section syndicale qui croyaient pouvoir tromper la vigilance de l’opinion. Nouhoum Sidibé et certains de ses camarades ont cru pouvoir user de la crédulité de l’opinion en ramenant l’action syndicale là où elle ne devrait pas quitter: la Bourse du Travail. Mais, cette démarche semble venir en retard. Parce qu’ils croient échapper au tribunal de l’opinion qui voit derrière leur lutte une forme de « larbinisme » au profit des intérêts cachés.

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Selon certains, c’est une poignée de transitaires véreux qui en veulent au Directeur du Commerce à cause de son attachement à l’application des textes qui sont à l’origine de cette action. Sinon comment comprendre qu’un syndicat mette dans son cahier de doléances, la suppression d’une mesure qui est à la fois législative et réglementaire. Coincé dans leur petit coin, ils disent ne pas être contre l’application de la loi. Mais ne veulent pas qu’on conditionne la levée d’intention à la faculté à l’importation (assurance)

N’est-ce-pas pas là un simple jeu de mot? Parce que le décret N° 00-505/PRM du 16 octobre 2000 retient l’assurance parmi les critères de la levée d’intention à l’importation, notamment en son article 11. Qui stipule que « toute personne physique ou morale justifiant de la qualité d’importateur est habilitée à importer librement toute marchandise quelle que soit l’origine ou la provenance en conformité avec la réglementation en vigueur en matière de commerce, de crédit, de changes et d’assurance ». La question est donc de savoir : les syndicalistes ont-ils des yeux pour lire les documents écrits en français ou non ? Si c’est non, c’est donc très grave de garder des ignorants dans cette administration. Il revient donc à leur ministre de tutelle de les virer pour les remplacer par plus compétents qu’eux. Mais si d’aventure, il arrivait qu’ils ont effectivement connaissance du contenu et de la loi et de son décret d’application, évoqué dessus, alors là,  ils confirment les soupçons de « larbinisme » qui pèsent sur leur épaule. Cela voudra dire qu’ils travaillent pour la poignée de transitaires et d’opérateurs économiques véreux dont le seul mobile est de priver les contribuables des ressources nécessaires à la réalisation des actions de développement au profit du collectif (le peuple souverain du Mali). Ce qui peut s’assimiler à de la haute trahison de la part des syndicalistes en qualité de fonctionnaires ayant juré de servir et non se servir.

Il y’a des gens qui préfèrent toujours les raccourcis pour avancer sans fournir le moindre effort. Selon nos sources, c’est le cas du secrétaire général de la DNCC Nouhoum Sidibé. A la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC), certains collègues sont étonnés de son ascension fulgurante. Intégré à la Fonction en 2014 comme agent en Catégorie « B1 ». Admis au concours professionnel, quelques années plus tard, il passe en catégorie supérieur (« B2 »). Mais, le hic qui suscite des commentaires, c’est qu’au lieu d’attendre le délai normal de 3 ans pour entamer une formation supérieure diplomante pour passer à la catégorie « A », Nouhoum Sidibé se serait inscrit la même année dans une des facultés de droit. Ce qui est contraire à la législation régissant la Fonction Publique au Mali. Parce que, pour bénéficier d’une formation professionnelle diplomante pouvant impacter sur sa carrière en termes d’avancement, il y a toute une procédure à suivre. Il faut au préalable obtenir son inscription dans une école de formation, un institut et/ou une faculté d’université. Ensuite, il faut adresser au ministre de la Fonction Publique une demande de mise en congé de formation en bonne et due forme. Cette procédure a été plus corsée depuis l’ouverture de la nouvelle Ecole Nationale d’Administration (ENA) en 2010.Les nouveaux textes adoptés pour prendre en charge cette innovation ont limité le champ de mouvement des fonctionnaires en matière de formation professionnelle. Désormais, tout agent de la catégorie B et C del’Administration centrale (finances, impôts, administration civile, etc.) qui désire améliorer son statut en passant notamment à la catégorie « A » de la Fonction publique est tenu de se soumettre à un concours professionnel d’entrée à l’ENA. Les textes le consacrent désormais comme l’unique structure de formation professionnelle diplomante pour accéder au corps d’inspecteur de la catégorie « A » de l’Administration. En d’autres termes, l’Etat ne reconnaît que le seul diplôme délivré par l’Etat. La loi est dure mais c’est la loi. Désormais, pour que le ministre de la Fonction Publique délivre un congé de formation à un agent, il doit avoir passé d’abord le concours d’entrée à l’ENA. Sans le précieux sésame délivré par celle-ci, aucune autre formation n’est autorisée.

Or, notre syndicaliste qui a accédé à la fonction publique avec un parchemin de technicien, donc contrôleur des services économiques se présente aujourd’hui comme Inspecteur des services économiques. Et, le hic qui fait tilt ici, c’est qu’il serait incapable de produire une référence pouvant justifier cette promotion. Selon nos sources, le responsable chargé des ressources humaines de la DNCC lui a réclamé les diplômes qui lui ont valu la promotion pour garnir son dossier qui semble être vide. Pour cacher cette situation, Nouhoum Sidibé serait-il entré en dissidence contre son directeur pour l’empêcher de fouiner dans son dossier un jour ? Cette thèse n’est pas à écarter. En tous les cas, connaissant bien son Directeur, il sait bien qu’avec le séjour prolongé de celui-ci à la tête de la DNCC, il finira par s’intéresser à son cas un jour. Donc, le moindre mal pour lui, c’est son départ. Donc, il fait partie de la catégorie de fraudeurs qui ont intérêt au départ de Modibo Kéïta. Mais, il peut continuer à rêver parce que ces genres de machinations n’émeuvent pas IBK et son gouvernement.

Affaire à suivre donc.

M. A. Diakité

 

Source : Tjikan
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