Un incendie d’origine criminelle a tué un Malien d’une quarantaine d’années et blessé quatorze autres immigrés dans leur foyer près de Paris, a-t-on appris vendredi auprès des autorités.
Le sinistre s’est déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi dans cette résidence qui accueille des travailleurs immigrés vivant seuls et en situation régulière à Boulogne-Billancourt, tout près de Paris, selon des sources policières.
Vraisemblablement sous le coup de la panique, deux locataires se sont jetés par la fenêtre avant l’arrivée des pompiers. L’un d’eux est mort. Il s’agit d’un « Malien âgé d’une quarantaine d’années » arrivé dans le foyer « il y a environ quatre ans », a précisé à l’AFP Bakary Cissoko, président du comité des résidents.
Des traces d’hydrocarbures et d’accélérateur de feu ont été retrouvées dans le hall d’entrée de cette résidence, créée dans les années 1970 pour loger les employés africains des usines du constructeur automobile Renault de la ville.
Evoquant l’ »origine criminelle » de l’incendie, le président François Hollande a condamné un « acte intolérable », demandant que toute la vérité soit faite sur ce drame.
« C’est un foyer qui pose problème, avec activités et restaurants clandestins. L’ambiance y est délétère avec des rixes entre résidents et des trafics », a expliqué le ministère de l’Intérieur, semblant exclure un motif raciste.
« Des vérifications sont en cours concernant la participation aux faits d’un résident », lui-même blessé, qui « a été entendu par les enquêteurs à l’hôpital, selon une source proche de l’enquête.
Le maire de la ville, Pierre-Christophe Baguet, a demandé « la fermeture immédiate » du foyer, mettant en cause les conditions de sécurité sur place. « Je ne veux pas être le maire d’une ville où un homme peut mourir à cause du laxisme » d’un hébergeur, a-t-il dit.