«Il m’est revenu de constater que lors d’une conférence de presse en date du 28 octobre 2019, l’ex-ministre de la Justice, M. Mohamed Ali BATHILY, a indiqué avoir demandé à l’ancien Procureur Général, Daniel TESSOUGUE, d’organiser une session de la Cour d’assises spéciale en vue du jugement du dossier dit «SANOGO».
Connaissant bien les contours de ce dossier, ne pas rétablir la vérité serait une faute qui pèsera à jamais sur ma conscience.
BATHILY était ministre de septembre 2013 à janvier 2015.
Durant toute cette période, le juge Yaya Karambé poursuivait l’instruction du dossier, car continuant à faire des contrôles judiciaires en occurrence celui du Général Dahirou DEMBÉLÉ (mars 2014).
Comment juger un dossier en instruction ? Le dernier de la classe en droit pénal sait que c’est impossible.
Le réquisitoire qui saisit la chambre d’accusation de la Cour d’Appel, laquelle doit rendre un arrêt de mise en accusation date de juillet 2015.
Donc, si BATHILY a quitté le ministère de la Justice en janvier 2015, il ne pouvait en aucun cas demander que l’on juge le dossier «SANOGO».
L’acte d’accusation élément indispensable pour l’organisation du jugement date de novembre 2015.
Proférer des mensonges dans le seul dessein de salir des cadres qui n’ont jamais parié contre le Mali n’est pas honnête.
Le bon sens voudrait que BATHILY dise son bilan au niveau du ministère de la Justice.
Qu’a-t-il fait pour désengorger les prisons ?
Qu’a-t-il fait pour améliorer les conditions de travail des Magistrats ?
Qu’a-t-il fait pour lutter contre la corruption et la délinquance financière ?
Pourquoi n’explique-t-il pas le dossier de la place du cinquantenaire aux Maliens ?
Je suis entièrement disponible pour un débat contradictoire avec lui ou la personne de son choix pour approfondir le sujet pièce par pièce.»
Nouhoum SARR