A Alger, la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) n’a toujours pas paraphé le les accords de paix concernant le nord du Mali. Mercredi, la médiation s’est réunie et en coulisse les diplomates ont délivré un message clair aux groupes du Nord : c’est le moment de s’engager.
La médiation au complet s’est réunie, ce mercredi, à Alger pour analyser les chances d’un paraphe de l’accord de paix par la CMA. Des chances évaluées plutôt avec optimisme. Malgré les tergiversations de ces derniers jours, la médiation dit ne pas perdre espoir de convaincre les plus récalcitrants à aller de l’avant.
Pour les partenaires internationaux du Mali, ce texte reste, malgré toutes les critiques, un bon compromis dans lequel les deux parties peuvent trouver leur compte. Pour calmer les craintes des groupes armés qui s’inquiètent du manque de garantie dans la mise en oeuvre de l’accord, la médiation souligne que pour la première fois dans ce dossier c’est toute la communauté internationale qui s’implique.
D’éventuelles sanctions
Lors des accords passés de Tamanrasset ou d’Alger de 2006, l’Algérie était seul médiateur. « Cette fois, ce sont les Nations unies qui sont les garants de la paix », précise un diplomate européen.
Reste un argument ultime, jusque-là évoqué en filigrane : c’est la menace de sanctions internationales qui pourraient toucher le cas échéant ceux qui rejetteraient toute idée de paix. On parle d’interdiction de voyager… Mais à Alger, tout le monde espère encore ne pas en arriver là.
A Bamako, IBK plaide pour le paraphe des groupes du Nord
Une dizaine de chefs d’Etat, Premiers ministres et ministres ouest-africains étaient réunis, mercredi, à Bamako pour le 17e sommet du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). Une occasion que le président malien IBK a saisie pour appeler les groupes rebelles à accepter le l’accord de paix discuté en Algérie.