C’est au petit matin que des hommes armés circulant à moto sont arrivés sur les lieux aux environs d’Inekar dans la région de Ménaka. Des témoins affirment que les assaillants portaient des armes et des grenades à la ceinture. Ils ont d’abord saccagé les habitations de la population et ont ensuite procédé à des exécutions sommaires. Une douzaine de personnes auraient donc été tuées. Les raisons de ces assassinats restent pour le moment inconnues mais la totalité des civils tués sont de la tribu des touaregs Iboguilitanes.
Plusieurs hypothèses sont avancées par des spécialistes de questions sécuritaires pour expliquer ces « exactions sommaires ». Selon eux, les causes de ces tueries pourraient s’expliquer par les conflits communautaires fréquents dans la zone ou encore la forte présence du groupe jihadiste État Islamique au grand Sahara.
Pour Serge Daniel, « l’État doit mettre un embryon d’administration dans ces zones pour combler son absence. Et dès que il y a un problème, intervenir dans les 30 minutes ».
Au même moment, une escorte militaire de bus de transport a été attaquée entre Simby et Boni dans la région de Mopti. Selon des témoins, les assaillants auraient mis le feu à 2 citernes qui étaient devant le convoi militaire. Les passagers se rendaient à Gao. Une partie du convoi a donc replié sur Boni.
Toujours dans la région de Mopti, des soldats maliens ont arrêtés plusieurs civils lundi 24 septembre à la foire hebdomadaire de Dioura, localité située dans le cercle de Tenenkou. Ces arrestations sont intervenues après qu’un individu armé non identifié a tiré à bout portant sur un militaire en plein marché.
A Tombouctou, c’est un véhicule de ravitaillement d’eau des Famas qui a heurté ce 24 septembre un engin explosif entre Soumpi et Niafunké. Un bilan provisoire fait état de deux morts et deux blessés.
Source: studiotamani