Ils ont une forte influence sur la marche du pays. Ils sont aujourd’hui plus influents que le Président de la transition. L’impact d’une semaine de grève sur les populations est très important . Il faut simplement penser à ce tort causé aux autres innocents avant de faire usage facilement de cette arme.
Dans le cadre des réformes à venir il faut voir comment rééquilibrer les rapports de forces. Le syndicat a plus de force que les autres composantes de la société malienne. Les textes sur le service minimum doivent être revus pour réduire l’impact négatif des grèves sur l’économie et les autres corps de notre société. Les travailleurs ne sont pas plus nombreux que les paysans , les commerçants , les industriels ,les artistes , les artisans, les professions libérales etc….
Ils sont cependant tous affectés négativement par les décisions des dirigeants syndicaux.. De même que les politiques ont besoin de contre pouvoirs pour limiter les abus de la même manière il faut des contre pouvoirs pour limiter les abus des dirigeants syndicaux surtout que de plus en plus il y a peu de différence entre les revendications des politiques et celles des syndicalistes. Certaines revendications syndicales ont un caractère purement idéologique .
La même question est valable pour les militaires. Le nombre de coups d’état est désormais très élevé au Mali. Nous devons trouver d’autres formes de changement de pouvoir en cas de crise qui ne soient par l’usage des armes. Il y va de la crédibilité de tout un peuple de toute une armée et de notre pays.
Toutes les catégories sociales maliennes doivent savoir raison garder.
Nos dirigeants notamment politiques doivent apprendre et cultiver la culture de démission. Ils doivent démissionner en cas de crise pour se sacrifier pour l’intérêt général et éviter de faire souffrir les populations et détruire notre base économique.
Telle est l’opinion d’un malien lambda .
Merci et très humblement.
H. Niang
Source: Malijet