Les travaux de l’atelier régional de formation sur la production intégrée du riz ont débuté la semaine dernière au Centre de recherche agronomique (CRRA) de Niono. La cérémonie d’ouverture était présidée par Karim Coulibaly, le préfet adjoint de Niono.

Organisé par le Centre national de spécialisation sur le riz de l’Institut d’économie rurale (IER), à travers son centre multimédia, cet atelier dont les travaux se poursuivent jusqu’au 22 mai, est le premier d’une série de formations des acteurs de la chaîne de valeurs du riz dans notre pays.
Prennent part à la session, une trentaine de participants composés de conseillers agricoles et de techniciens de la recherche venus des CRRA de Niono, Sikasso, Mopti, de l’Office du Niger, des Offices riz, des directions régionales de l’agriculture de Ségou, Mopti, Sikasso et du WAAPP, tous chargés de l’encadrement de la production rizicole au Mali.
Cet atelier est destiné à renforcer les compétences des participants dans leur fonction d’appui-conseil et de formation des différents acteurs de la chaîne de valeurs du riz dans les principaux sites du Projet de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), communément appelé WAAPP. Ce projet, financé par la Banque mondiale, doit générer des technologies appropriées aux chaînes de valeurs de cultures et améliorer les revenus des acteurs.
Pendant trois semaines, les participants approfondiront leurs connaissances en théorie et en pratique grâce à onze modules fixant, chacun, des objectifs précis à atteindre. Ces modules ont trait, entre autres, à la connaissance de la plante du riz, à la riziculture en Afrique, à la production et la conservation des semences, à la protection et à la fertilisation de la culture du riz.
Au Mali, comme un peu partout en Afrique, le constat général qui se dégage est que la production en riz dans nos Etats n’arrive pas à couvrir nos besoins propres pour des raisons multiples comme la croissance démographique et la grande variabilité de la pluviosité. Ce déficit entraîne l’importation chaque année d’importantes quantités de riz.
Pour renverser la situation, les spécialistes s’efforcent d’améliorer la production des différents systèmes rizicoles car, en Afrique, le système de production agricole qui soutient l’autosuffisance alimentaire est la riziculture. C’est pourquoi dans son intervention à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, le directeur du Centre régional de recherche agronomique de Niono, le Dr Amadou Kodjo a, au nom du directeur général de l’IER, expliqué le contexte dans lequel l’IER abrite le centre national de spécialisation sur le riz et la responsabilité qu’il a de générer des technologies pour tous les autres pays membres du WAAPP. D’où l’importance que cet institut accorde à cet atelier de renforcement des capacités des conseillers agricoles et des techniciens de la recherche qui sont les principaux communicateurs des technologies aux utilisateurs.
Quant au préfet-adjoint Karim Coulibaly, il a remercié les partenaires techniques et financiers du Mali, notamment la Banque mondiale, pour leur appui constant à la formation des acteurs de la chaîne de valeur du riz. Il a également félicité l’IER pour une initiative qui permet non seulement de renforcer les ressources humaines compétentes en matière de production rizicole mais également de répondre à la forte demande en connaissances requises pour soutenir les objectifs de production.
C. O. DIALLO
AMAP-Niono

source : L Essor