Au moins 13 soldats et un policier nigérians ont été tués dans une embuscade tendue par le groupe jihadiste Boko Haram lundi dans le nord-est du pays, a déclaré l’armée nigériane mercredi 26 décembre. Un convoi militaire, partant de Maiduguri, capitale de l’Etat du Borno, se rendant à Damaturu, dans l’Etat de Yobe, a été attaqué aux alentours de 18h30 (17h30 GMT) lundi soir.
Les soldats « se sont battus contre les terroristes de Boko Haram qui leur ont tendu une embuscade, a indiqué l’armée. Malheureusement, treize de nos hommes et un agent de police (…) ont payé de leur vie en tentant de s’enfuir », peut-on lire dans un communiqué du porte-parole de l’armée pour la région du Nord-est, le colonel Onyema Nwachukwu.
D’autres sources concordantes donnent un bilan plus lourd de 18 morts. Des sources proches du groupe de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), l’une des factions de Boko Haram qui cible particulièrement l’armée, affirment qu’il ne s’agissait pas d’une embuscade mais de l’attaque d’une base militaire, située près du village de Kukareta.
L’attaque, qui selon le groupe jihadiste a été menée avec huit camions armés et des combattants en moto, s’est toutefois déroulée non loin de la route entre Maiduguri et Damaturu, forçant les automobilistes à quitter leur véhicule et à se mettre à couvert.
« Les terroristes ont tué 17 soldats dans cette attaque qui a duré pendant plus d’une heure », a déclaré à l’AFP un soldat présent sur les lieux, sous condition d’anonymat.
Les attaques sur les cibles militaires sont quasiment hebdomadaires depuis le mois de juillet, certaines faisant une centaine de morts. Des chiffres toujours discutés par l’armée, qui affirme que le groupe jihadiste n’a plus de pouvoir de nuisance dans le nord-est du Nigeria.
(Avec AFP)
Source: RFI