Abuja (© 2016 Afriquinfos) – Femi Fani Kayode, l’ex-porte-parole du président Goodluck Jonathan a été auditionné lundi dernier par la Commission des Crimes Economiques et Financières (EFCC) pendant des heures sur la campagne présidentielle durant le dernier scrutin dans ce pays.

La EFCC aurait insisté pour que Femi Fani Kayode rembourse les 840 millions de nairas (4,2 millions $) qu’il aurait reçus pour l’exécution de la campagne présidentielle lors de laquelle Goodluck Jonathan a perdu le pouvoir.

Pour sa part, Kayode, ex-ministre de l’Aviation nigériane, a laissé entendre qu’il a reçu cette somme d’argent pour effectuer des missions spécifiques pour l’ex-président Goodluck Jonathan. Toutefois, la commission anti-corruption a maintenu sa décision ferme en lui demandant de rembourser les 4,2 millions de dollars, et «rien d’autre».

Selon le journal Vanguard: «La Commission anticorruption a donné des preuves attestant que l’ancien ministre des Finances, la sénatrice Esther Nenadi Usman, qui a également reçu 2,5 milliards de nairas sur les 840 millions de nairas, a remboursé 140 millions, en plus de la remise de deux palais à Abuja, afin de garantir sa liberté».

Femi Fani Kayode reconnaît les faits

Confronter aux preuves tangibles de la EFCC sur la façon dont il a obtenu cette somme au niveau de la Banque centrale, l’ancien ministre a affirmé son forfait. Cependant, une source proche de l’ex-ministre, rappelle que les fonds ont été utilisés à bon escient, et qu’il ne voyait aucune raison à demander à celui-ci de rembourser l’argent déjà utilisé. Les médias locaux rapportent que l’ancien ministre pourrait être libéré sous caution administrative et un certain nombre de conditions.

Buhari ferme dans sa lutte contre la corruption

Depuis son accession au pouvoir, suite à sa victoire aux élections de 2015, le président Muhmmadu Buhari a lancé une grande campagne de répression de la corruption dans les rangs de l’ancienne administration, y compris une enquête sur les fonds destinés aux matériels militaires dans la lutte contre Boko Haram. Outre le cas  Kayodé, un ancien chef de la sécurité nationale, Sambo Dasuki, fait lui aussi face à des accusations de malversations financières de 2 milliards de dollars en cette même période. Le Nigeria est l’un des pays africains occupant la première place en matière de corruption de haut niveau dans plusieurs secteurs au niveau national.

Bella EDITH

Source: Afriquinfos