Au Nigeria, premier producteur de pétrole du continent, l’élection présidentielle se déroulera ce samedi 28 mars. Au total, 14 candidats sont en lice dont le président sortant Goodluck Jonathan, du Parti démocratique populaire, et son principal rival Muhammadu Buhari, du Congrès progressiste (APC). Le scrutin qui s’annonce comme le plus serré de l’histoire du pays depuis le retour de la démocratie en 1999 était initialement prévu le 14 février 2015. Il a été repoussé de six semaines par la Commission nationale électorale indépendante (Céni) pour des raisons de sécurité. Une période qui pèse sur les milieux économiques.
C’est bien connu, les investisseurs n’aiment pas les incertitudes politiques. Autant dire que les élections au Nigeria leur donnent des sueurs froides. Ils ont notamment des craintes sur de possibles violences post-électorales et imaginent les scénarios les plus fous sur les manœuvres des dirigeants.
Malgré le retour de la démocratie en 1999, les milieux économiques restent attentistes quand approchent les scrutins. Le report de six semaines des élections générales a même ravivé le fantôme de l’instabilité politique et rallongé la période d’immobilisme. Par conséquent, le climat économique est dégradé. D’autant que le secteur pétrolier a considérablement réduit ses investissements suite à la chute du cours du brut.
Dans les couloirs des grands groupes, on bavarde politique. Le président sortant Goodluck Jonathan ou son rival Muhammadu Buhari ? Les avis sont partagés. Certains désirent à tout prix une rupture avec l’ancien système et sont convaincus que le candidat de l’opposition mettra fin à la corruption. D’autres préfèrent jouer la carte de la stabilité en votant pour le président sortant, la garantie que le pays repartira sur les mêmes bases que ces quatre dernières années.
Source: RFI