Les présidents du Cameroun et du Nigeria ont annoncé jeudi leur intention de renforcer les échanges de renseignements et la coopération militaire le long de la frontière commune entre les deux pays, afin de lutter contre les islamistes de Boko Haram.
Paul Biya et Muhammadu Buhari ont diffusé une déclaration conjointe au terme de la première visite du président nigérian au Cameroun depuis son élection, en mars dernier.
Ils ont affirmé leur soutien au projet de force régionale anti-Boko Haram.
Le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin doivent participer à cette force de 8.700 hommes mandatée par l’Union africaine.
Avec son quartier général à N’Djamena, la capitale tchadienne, la “force d’intervention conjointe multinationale” aurait dû commencer ses opérations ces jours-ci mais des problèmes de financement ont retardé son déploiement.
Dans la région camerounaise de l’Extrême-Nord, trois attentats suicides de Boko Haram ont fait au moins 60 morts ce mois-ci. Les autorités locales ont ordonné la fermeture de certaines mosquées et interdit le port de la burqa.
Au Nigeria, depuis l’investiture de Buhari, il y a deux mois, les attaques de Boko Haram ont fait au moins 600 morts.
(Daniel Flynn; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)