Depuis des mois, cette visite du président Américain Barack Obama avait été annoncée par la Maison Blanche. Et comme, on l’espérait, elle aura été celle de beaucoup de discours mais aussi de reconnaissance des avancées notables du continent que certaines puissances refusent de voir ou continuent dans leur dénigrement pur et simple des initiatives africaines pour le développement durable.
C’est pour même soutenir cette avancée qu’il a lancé il y a quelques années le programme Young African Leader Initiative (YALI) devenu l’année dernière le Mandela Washington Fellowship. Ce vaste programme invite les meilleurs jeunes entrepreneurs africains aux USA pour des cours académiques sur le développement l’ouverture des entreprises au monde. En effet, au Kenya, Barack Obama n’a pas débarqué en terre inconnue. Le Président américain avait déjà visité le pays natal de son père en 2008, alors qu’il n’était que sénateur de l’Illinois. Mais en sept ans, la face de Nairobi, où a atterri Obama, a profondément changé, comme le Kenya dans son ensemble.
Le premier président noir de l’histoire des Etats-Unis était l’invité du Global entrepreneuship summit, qui se tenait pour la première fois en Afrique subsaharienne. Et ce n’est pas un hasard si ce sommet économique, qui réunit de nombreux grands patrons d’entreprises technologiques, était organisé au Kenya. La terre des ancêtres de Barack Obama est aussi une terre fertile de croissance économique depuis le début des années 2000. Selon Bloomberg Business, le Kenya sera la troisième économie la plus dynamique en 2015 derrière la Chine et les Philippines avec un taux de croissance de 6%. Le magazine d’analyse Foreign Policy rappelle aussi que le Kenya est le théâtre d’une « extraordinaire révolution des télécommunications ». Dans un laps de temps très court, le pays a sauté la case de développement des infrastructures de communications pour rejoindre directement « l’âge digital », poursuit Foreign Policy. Près de 82% des Kényans possèdent aujourd’hui un téléphone portable contre 89% aux Etats-Unis, selon le Pew Search Center. De ce miracle économique, la Chine est devenue un partenaire important. Le géant asiatique construit, comme dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, les principaux axes routiers, les nouvelles infrastructures portuaires ou les grands projets immobiliers kényans, note Foreign Policy. Sur son compte Twitter, le Président américain a d’ailleurs signé de ses mots son voyage au Kenya: « Le Kenya est en mouvement. L’Afrique est en mouvement ». Après l’étape de Kenya, il a été reçu à Addis Abeba par le Premier Ministre Ethiopien Hailemariam Desalegn et les deux hommes ont eu des séances de travail et plusieurs autres actions ensemble. Nous y reviendrons plus en détails sur ce voyage du président américain dans le continent.
MKONDO, depuis USA
Source: L’Express de Bamako