Au Niger, la tension monte entre les forces de l’ordre et les lycéens. Ces derniers qui manifestaient, ce lundi 19 octobre 2015, pour obtenir de meilleures conditions d’études se sont violemment opposés aux forces de l’ordre. Des combats qui ont fait au moins sept blessés et ont conduit à 79 interpellations.

Lundi après-midi, plusieurs centaines de collégiens et lycéens ont manifesté dans la capitale et ont affronté les gendarmes. Selon le gouverneur de Niamey, Hamidou Garba, deux gardes nationaux et cinq gendarmes ont été blessés par des jets de pierres dont un gravement et admis aux soins intensifs à l’hôpital.

En outre, deux véhicules du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) ont été endommagés par les manifestants, selon le gouverneur. « Nous avons satisfait 90% des demandes des étudiants. Sur les 359 classes promises 328 ont été achevées », a assuré Hamidou Garba. De leur côté, les manifestants réclament plus de moyens. « Nous réclamons des enseignants et des classes en nombre suffisant, cette manifestation est un avertissement au gouvernement », a déclaré le dirigeant de l’Union des étudiants des écoles professionnelles du Niger (UEEIPTN).

La manifestation qui se voulait politique a très vite dégénéré, les forces de l’ordre ont lancé des grenades lacrymogènes tandis que les lycéens ont riposté avec des jets de pierres et des barricades de pneus enflammés sur la chaussée, paralysant la circulation en certains endroits de la ville.

D’autres manifestations sont à prévoir dans les prochains jours. Pour l’heure, le gouvernement n’a pas réagi à ces heurts violents.