Baroua est le premier village concerné par l’opération retour au village des déplacés internes nigériens. L’attaque a fait 16 morts chez les soldats nigériens et une cinquantaine dans le camp terroriste.
Ce sont les positions de l’armée et de la Garde nationale qui sécurisaient le village de Baroua qui ont été attaquées par plusieurs centaines d’éléments de Boko Haram, selon le communiqué du ministère de la Défense nationale. Bilan : 16 morts côté militaire, 9 autres blessés ; une cinquantaine d’assaillants « neutralisés ». L’information émane du ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indatou, par communiqué. Mardi « aux environs de 01h10 (00h10 GMT), les positions de nos Forces de défense et de sécurité à Baroua, dans la région de Diffa, ont fait l’objet d’une attaque par plusieurs centaines d’éléments de Boko Haram venus par le Lac Tchad », tuant « seize » soldats et en blessant « neuf » autres, indique le communiqué.
En traversant le lac Tchad à pied, à cheval et en pirogue pour attaquer Baroua, les jihadistes de Boko Haram ont subi un revers cuisant, d’où le nombre élevé de morts dans ses rangs, selon un membre de la société civile à Diffa. Les militaires ont réussi à déloger les terroristes qui étaient parvenus à pénétrer dans le village. Une importante quantité d’armes a été récupérée.
Village symbole
Environ 6000 âmes vivent dans le village de Baroua, situé à 3 km du Lac Tchad. Il y a environ deux mois, l’ensemble de la population qui avait fui le village à cause des attaques incessantes de Boko Haram, est retournée vivre dans les rues du village abandonné. C’était la première phase du retour des réfugiés internes dans leur terroir.
Les braves populations de Baroua, qui vivent de la pêche et de l’agriculture, avaient accepté de retourner dans leur village, à conditions, entre autres, qu’elles soit sécurisées.
En s’attaquant à ce village, symbole de la première opération réussie du retour des déplacés, Boko Haram a voulu semer le chaos et décourager d’autres déplacés de retourner dans leur village. 130 000 déplacés internes sont entassés dans des hameaux de fortune, le long de la Nationale 1 et attendent leur retour.
Quant aux réfugiés nigériens, ils sont 123 000. Le rapatriement dans leur pays d’origine prendra fin en décembre de cette année
Source : RFI