Les militaires au pouvoir au Niger ont dénoncé des accords militaires avec Paris et promis une “riposte immédiate” à “toute agression” de la CEDEAO, annonçant également le limogeage de quatre ambassadeurs du Niger en France, aux États-Unis, au Nigeria et au Togo.
Le 3 août au soir, les militaires au pouvoir ont annoncé dans un communiqué lu à la télévision qu’ils dénonçaient “les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense” avec Paris, qui compte 1.500 soldats déployés au Niger.
Ils ont aussi promis une “riposte immédiate” à “toute agression” de pays de la CEDEAO, à l’exception du Burkina Faso et du Mali, suspendus de l’organisation.
Les ambassadeurs du Niger en France, aux États-Unis, au Nigeria et au Togo ont été limogés.
Ces annonces interviennent à trois jours de la date butoir fixée par la CEDEAO, qui a imposé de lourdes sanctions à Niamey et donné jusqu’à dimanche aux putschistes pour rétablir M. Bazoum, sous peine de potentiellement utiliser “la force”.
Le Président du Nigeria Bola Tinubu, aussi président en exercice de la CEDEAO, a cependant demandé à Abdulsalami Abubakar, qui mène la délégation, de “tout faire” pour trouver une “résolution à l’amiable”.
L’organisation, qui a notamment suspendu les transactions financières avec le Niger, a dit se préparer à une opération militaire, même si elle a souligné qu’il s’agissait de “la dernière option sur la table”.
Les chefs d’état-major de la CEDEAO sont réunis à Abuja jusqu’à vendredi, alors que plusieurs armées ouest-africaines, dont celle du Sénégal, se disent prêtes à intervenir si l’ultimatum n’est pas respecté dimanche.
Source: https://fr.sputniknews.africa/