Une information parue ce lundi et faisant état d’un prêt d’argent entre le défunt Salif Diallo, ancien Président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso et le Chef de l’État nigérien relève d’un ballon d’autruche. En toile de fond, des cercles malintentionnés tapis dans l’ombre s’activent à saborder l’image d’un fort leadership politique et diplomatique du locataire du palais de Niamey. Décryptage
Une publication basée au Burkina Faso du nom de DOSSIER a distillé hier lundi dans l’après midi des informations sur les rapports entre le Chef de l’État nigérien ISSOUFOU Mahamadou et le défunt securocrate, ancienne figure de proue du paysage politique burkinabè, Salif Diallo. Ce dernier occupait jusqu’avant sa disparition l’éminente fonction de Président du Parlement du FASO. Le Journal DOSSIER évoque une affaire d’argent d’un montant de 3 milliards de FCFA ( soit 5 millions d’euros ) qu’aurait reçus le défunt Salifou Diallo de la part du Président ISSOUFOU Mahamadou. Cette connexion remonte à octobre 2014, peu avant la chute de Blaise Compaoré selon le journal Burkinabé « le Dossier ». Du fantasme au vril, qui a tout l’air d’un ballon de baudruche. Une petite bulle médiatique qui se dégonfle au fil de nos investigations bien recoupées dans des milieux avertis proches du haut establishment à Niamey. Une affaire qui fait rire au palais de Niamey. Un tissu de contre-vérités et d’amalgames qui s’apparente à un gratte-papier saltimbanque. Pour quelles motivations un Président de la trempe de ISSOUFOU Mahamadou de surcroît pays voisin immédiat du Burkina FASO financerait-il une campagne visant à déstabiliser Blaise Compaoré? Pourquoi cette histoire prétendument sordide dépouillée de toute lucidité et de fiabilité n’a pas été révélée du temps de l’écrin sublime au vivant du défunt Salif DIALLO? Cette personnalité emblématique du Burkina FASO ne mérite pas du tout ce procès. Le clou de ces informations à la valeur de nain, est que le Journal trouverait un lien entre la retraite dorée qui s’approche d’un Chef d’État en l’occurence ISSOUFOU Mahamadou et le désir d’un recouvrement de dettes pour renflouer une tirelire qui n’existe que dans l’imaginaire. Quelle créance ? Quel crédit accorderions-nous à cette histoire d’argent ? Quelle façon ridicule de faire du journalisme en Afrique ? Faire du bon journalisme c’est allier la bonne écriture dans le respect de l’orthodoxie du métier et livrer des faits irréfutables (la bonne information béton ). Mais là, la bulle médiatique devient une bulle à fantasmes.
Une bulle médiatique qui fait fantasmer
Derrière cette affaire renversante et qui fait dormir debout, des mains invisibles se cacheraient pour ternir l’image du fort leadership politique et diplomatique du Président ISSOUFOU Mahamadou. Champion de la ZLECAF, combattant engagé au front dans la lutte antiterroriste dans les territoires de feu au Sahel, le Chef de l’État nigérien qui vient de réussir avec brio l’organisation du 12ème Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine du 4-8 juillet 2019 à Niamey, est en première ligne dans l’imminent lancement de la monnaie unique de la CEDEAO (ECO) dont il est l’un des défenseurs les plus attitrés.
Sans doute, sa montée en puissance peut déranger dans beaucoup de cercles qui s’activent et s’investissent à faire capoter l’ambitieux projet de monnaie unique communautaire. La marche vers l’émergence déclinée par la vision moderne du Président ISSOUFOU Mahamadou se poursuit. Cette affaire d’argent n’est finalement qu’un gros pétard mouillé dans un vaudeville volubile et insipide.
Par Ismael AIDARA
Confidentiel Afrique