Une nouvelle incursion de Boko Haram au Niger. Le groupe qui se fait maintenant appeler Etat islamique en Afrique de l’Ouest est entré ce vendredi 3 juin au soir dans la localité de Bosso, tout près du lac Tchad et de la frontière avec le Nigeria. Une attaque de grande ampleur.
L’attaque de Boko Haram a été si violente qu’elle a obligé les militaires nigériens à reculer. Ils ont quitté la ville de Bosso quelques heures après l’arrivée des assaillants, dépassés par leur puissance de feu. Confiant malgré tout, le ministre de la Défense assure que les troupes ont très rapidement commencé à organiser la riposte et affirme qu’une contre-offensive est en cours.
Un sentiment qui n’est pas partagé par tous. Une source sur place fait part de son inquiétude. Comment se fait-il que des militaires entraînés et se sachant menacés par Boko Haram n’aient pas pu réagir à l’attaque ? Comment expliquer qu’ils n’aient pas été capables de faire face aux terroristes ?
L’inquiétude est d’autant plus grande que de très nombreux civils vivent toujours dans la région. Environ 100 000 personnes dans un périmètre de 60 km à peine. Des personnes qui pour la plupart ont déjà dû quitter leur maison une première fois, des Nigérians ou des habitants de localités voisines comme Yebi. Des centaines de personnes venaient de trouver refuge à Bosso après avoir fui justementdes attaques de Boko Haram il y a quatre jours et la semaine dernière.
Source : RFI