Depuis quelques temps, une bande de voleurs, armés jusqu’aux dents, sème la terreur dans le quartier de Niamana, en Commune VI du district de Bamako. Déjà, plusieurs maisons environnantes ont reçu la visite nocturne de ces malfrats qui opèrent en toute impunité.
Selon des témoignages concordants, ces derniers n’hésitent pas à s’attaquer aux occupants des domiciles visités, une fois qu’ils sont repérés. Ils utilisent généralement le même mode opératoire. En effet, pour neutraliser les occupants d’un domicile, les voleurs leur aspergent du gaz anesthésiant pour approfondir leur sommeil. C’est une méthode pratique, simple et efficace.
Pour passer à l’action, ces bandits repèrent d’abord les maisons qu’ils envisagent de cambrioler. La nuit tombée, ils s’introduisent dans celles-ci pour répandre leur gaz. Puis, ils attendent quelques instants, le temps que le produit fasse son effet. Des sources indiquent que la fabrication de cette substance ne nécessite pas beaucoup d’effort, car tous les ingrédients peuvent être facilement obtenus au marché ou auprès des mécaniciens d’autos.
L’autre avantage de ce procédé, c’est que même appréhendés, les voleurs ne prendront, au maximum, qu’une condamnation pour vol avec effraction et non pour vol à main armée. Ce chef d’accusation est fréquent lorsque le vol est commis sous la menace d’une arme à feu ou toute autre arme pointée sur la victime. Le plus souvent, ces bandits sont aidés par l’obscurité et le manque d’équipements adaptés pour détecter ces agressions. C’est pourquoi il est important que ces zones, généralement obscures, puissent bénéficier de l’éclairage public, car la lumière est dissuasive.
Signalons que ces vols nocturnes sont aussi favorisés par l’absence de patrouille de police. Selon nos sources, le seul poste de police qui existe dans la zone n’assure que la surveillance des habitants du quartier avoisinant, ATTbougou-Ntabacoro. Il est donc temps d’élargir les patrouilles afin que les habitants de toute la zone puissent en bénéficier et surtout mettre l’accent sur l’éclairage public.
MD
source : L’Indépendant