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Pour vaincre le « cancer » des violences sexuelles imputées aux Casques bleus…

En son temps, nous dénoncions les viols perpétrés par les casques bleus de l’ONU sur les populations qu’ils sont censés protéger. Les Nations Unies ont promis une «politique de tolérance zéro» à l’égard des auteurs de violences sexuelles. La chanson est connue de tous, sauf de ses casques bleus. Les accusations se multiplient un peu partout car à chaque crise l’ONU s’empresse d’envoyer ses soldats pour maintenir la paix. Cela est en soi une bonne chose si ce n’est l’abus que ces soldats de la paix en font. Après chaque séjour, des témoignages affluent pour dénoncer les viols dont sont victimes les populations dont ils sont sensés protéger. Les exemples sont si nombreux et flagrants que le secrétaire général de l’ONU lui-même est monté au créneau pour promettre des sanctions. Mieux vaut tard que jamais. L’habitude étant une seconde nature, voilà que d’autres casques bleus de l’ONU sont pris « la main dans le sac ». Il s’agit cette fois-ci du contingent de la République Démocratique du Congo (RDC) au sein de la Minusca qui, avec la force française « Sangaris », a pour mission de stopper un cycle de violences intercommunautaires meurtrières qui a commencé fin 2013.

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Surveillé de près, le contingent de la RDC était sur la sellette depuis un moment.  Des éléments de son contingent ont été cités dans au moins quatre affaires de viols. Après trois premières notifications restées sans réponse, L’ONU avait demandé dans la quatrième notification à Kinshasa de mener une enquête et menacé de prendre des sanctions en cas de récidive. Malgré les conclusions d’une équipe congolaise dépêchée sur place et qui a conclu à l’innocence de ses Casques bleus mis en cause, et dénoncé un montage, la sanction vient de tomber. Le contingent de la RDC est officiellement exclu de la Minusca et selon l’ONU,  ses troupes ne seront pas remplacées dans la Mission de l’ONU enCentrafrique, la Minusca et seront rapatriées dans les plus brefs délais.

En novembre, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, cité par un de ses collaborateurs, voulait se séparer du contingent congolais suite à de  multiples exactions, dont des viols et des délits de droit commun tels que le vol et le racket sans lui faire perdre la face. Rappelons que le contingent de la RDC comte 850 militaires au sein de la Minusca, qui compte 11 600 militaires et civils. La Mauritanie est pressentie remplacer les congolais. Pour redorer l’image des soldats de la paix, Ban Ki-moon s’est dit prêt à rapatrier des contingents entiers  si les États ne punissaient pas les coupables. Rappelons qu’en août dernier, le général sénégalais Babacar Gaye, chef de la Minusca, avait été limogé après des révélations d’abus sexuels commis sur des enfants par des Casques bleus.

Des cas semblables ont eu lieu à Bouaké en Côte-D’ivoire, en  Haïti en République Démocratique du Congo, au Liban, au Libéria, au Soudan… Ces mauvais comportements ne datent pas d’hier à tel point qu’on se demande si les casques bleus ne sont pas devenus des violeurs en série.

Mr Séran SACKO

source : L’ Informateur

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