Bamako, 16 Nov (AMAP) Le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) négocient, depuis vendredi, sur le préavis de grève de la centrale syndicale du 2 novembre et dans lequel l’UNTM projette un arrêt de travail de 72 heures, du 18 novembre au 20 novembre.
Les négociations sont conduites par le ministre du Travail et de la Fonction publique, porte-parole du gouvernement, Me Harouna Mamadou Toureh, accompagné de ses collègues de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements, Harouna Niang, des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo.
L’UNTM exige du gouvernement l’extinction de tous les accords signés de 2014 à 2020 d’ici la fin de décembre 2020, le règlement des droits des compressés et des partants volontaires à la retraite, l’octroi à tout le secteur privé du bénéfice des acquis signés entre le Conseil national du patronat du Mali (CNPM), le gouvernement et l’UNTM « sur les augmentations au terme d’un chronogramme de paiement précis, au plus tard le 10 novembre 2020 ».
Il y a, aussi, la reprise immédiate des travaux de relecture des conventions collectives, au plus tard, fin novembre 2020, l’octroi d’indemnités et de primes de spécificités par catégorie à tous les fonctionnaires de façon équitable, la fixation d’un chronogramme d’application immédiate pour répondre à la nécessité de restauration de l’égalité, de l’équité et de la non discrimination prônée par les conventions internationales et par l’arsenal juridique national, au plus tard le 10 novembre 2020.
Les syndicalistes revendiquent, également, l’extension des nouveaux âges à la retraite à tous les travailleurs, selon leur catégorie dans le public, le privé et dans les ambassades, notamment celle des Etats-Unis, aux contractuels et conventionnaires de l’Etat, mais aussi l’amélioration des grilles salariales dans le secteur privé, conformément aux pourcentages obtenus dans la nouvelle grille des fonctionnaires avec effet immédiat en 2021.
Ils exigent tout aussi l’application des mesures de réduction de la cherté de la vie non respectée par les marchands, l’apport de l’assistance promise pour le fonctionnement de la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD), au plus tard fin novembre 2020, la fin de la violation de la liberté syndicale dans les secteurs public, parapublic et privé et, de plus en plus, dans les ambassades.
Les autres doléances ont trait à l’utilisation de passerelles entre la Fonction publique et les collectivités territoriales, d’ici fin novembre 2020, la suspension immédiate des bureaux de placement devenus des entreprises antisyndicales, la généralisation des salaires, entre autres.
Dans sa déclaration liminaire, Me Harouna Mamadou Toureh, a rappelé que le gouvernement de Transition a pour mission la réforme et la refondation de l’Etat, mais aussi d’assurer la sécurité. Il a rappelé que le président, le vice-président et le Premier ministre de la Transition ont tous instruit le gouvernement de travailler avec les organisations syndicales, afin de trouver des solutions à leurs préoccupations pour l’avenir du pays et de ses fils.
Quant à son collègue Harouna Niang, il a précisé que le gouvernement de Transition inscrit toutes ses actions dans le cadre du dialogue, de la transparence et du respect des textes et a accepté d’engager des discussions avec les syndicats pour aller sur de nouvelles bases.
Pour le président de la commission des négociations de l’UNTM, Abdrahamane Hinfa Touré, les doléances de la centrale syndicale sont déjà des acquis obtenus avec d’anciens gouvernements. «L’Etat étant une continuité, les autorités de la Transition doivent les satisfaire. Nous attendons donc des réponses satisfaisantes pour la gestion de nos revendications», a martelé le syndicaliste.
SYW/MD (AMAP)