Après deux mois d’intenses négociations, le gouvernement et la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) ont enfin trouvé un accord sur les revendications déposées l’année dernière par la centrale syndicale. Le protocole d’accord a été paraphé vendredi par ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat Mme Diarra Raki Talla et le secrétaire général adjoint de la CSTM, Thierno Moctar Ly. La cérémonie qui s’est déroulée dans la salle de conférence du département, a enregistré la présence du ministre des Mines Boubou Cissé et du président du CNPM (Conseil national du patronat du Mali) Mamadou Sidibé.
Ainsi au terme des négociations, sur les 38 points de revendications, 21 ont fait l’objet d’accord, 6 points d’accord partiel et 11 autre de désaccord.
Parmi les point d’accord les plus importants, il y a la levée des sanctions contre certains responsables syndicaux et le paiement à titre de rappel de leurs salaires, l’augmentation de 50% du SMIG, la réduction du taux d’imposition sur l’ITS (impôt sur les traitements et salaires), la majoration à hauteur de 30% des frais de mission des fonctionnaires et agents de l’Etat à l’intérieur comme à l’extérieur.
Par contre les deux parties n’ont pas pu s’entendre sur l’intégration de tous les contractuels dans la seule Fonction publique de l’Etat, l’application de l’accord de principe du financement des centrales syndicales comme organisation d’utilité publique au même titre que les partis politiques et les organes de presse, ou encore l’accompagnement des fonctionnaires partants à la retraite avec au moins trois mois de salaire brut.
A l’occasion de la signature du protocole d’accord, Mme Diarra Raki Talla a tenu à saluer l’esprit de dialogue dont ont fait montre les syndicalistes lors des négociations. Elle s’est engagée à tout mettre en œuvre pour l’application des mesures inscrites dans le document. Pour ce qui est des points de désaccord, le ministre a signifié que les discussions ne sont pas fermées et a invité les syndicalistes à s’inscrire dans cette démarche.
De son coté, le secrétaire général adjoint de la CSTM a exprimé le souhait que les points qui ont fait l’objet d’accord soient considérés comme acquis comme cela est stipulé dans le procès verbal. Quant aux points de désaccord tout en soulignant leur caractère légitime, il a assuré de la volonté de la centrale syndicale à poursuivre les négociations. Thierno Moctar Ly a préconisé la mise en place d’une commission de suivi, composée des deux parties prenantes pour l’exécution des points d’accord.
Lougaye ALMOULOUD
source : L Essor