Les représentants du gouvernement et ceux de la rébellion sont à Alger, depuis plus d’une semaine. Pourquoi ? Les rebelles de Kidal, regroupés au sein de la coordination des mouvements de l’Azawad, veulent obtenir un réaménagement du contenu de l’accord signé par le gouvernement malien. Ainsi, avec la complicité de la médiation algérienne, un nouveau document de 4 pages avec 13 points aurait été élaboré à Alger. Ce document qui serait soumis à la signature des parties, contiendrait certaines revendications fortes de la rébellion.
Pour l’instant, le gouvernement n’aurait pas accepté ce document supplémentaire. Jusqu’où résisterait-il face à la pression algérienne ? Or, c’est cette même médiation algérienne qui, en février dernier, avait indiqué que même une virgule ne sera changée dans l’accord.
NEGOCIATIONS D’ALGER
Colère au sein de la plate forme
La médiation algérienne et la CMA veulent imposer à l’Etat de nouvelles exigences, toutes émanant de la rébellion.
A Alger, un document contenant ces exigences a été élaboré. Mais ce document aurait été rejeté par les représentants de la plateforme, au motif qu’il n’est pas question de…«changer une virgule» dans l’accord signé le 15 mai dernier à Bamako.
Pour sa part, le gouvernement garde le silence sur le nouveau du document qui, s’il était signé ne manquera pas de provoquer des réactions à Bamako.
ACCORD D’ALGER
Des manifs pour masquer la réalité
Après Bamako, le virus de la marche a atteint les capitales régionales et même des localités secondaires du pays. Ici et là, l’on organise des manifestations pour dit-on, soutenir l’accord du 15 mai. En réalité, toutes ces manifestations sont planifiées par des politiques, soutenus par des responsables administratifs, tous plutôt soucieux de garder des privilèges.
Les populations dans la rue, ignorent totalement le contenu du document. Elles sont les dindons de la farce. Au même moment, à Alger l’on (ré) négocie en catimini l’accord. Mais, les autorités n’en parlent guère. Pauvres populations.
INFRASTRUCTURES
Le régime se spécialise dans le bricolage
Voilà près de deux ans, que le président Ibrahim Boubacar Keita dirige le Mali. En presque 24 mois d’exercice, aucun grand chantier n’a été ouvert, la moindre pierre n’a été posée ni à Bamako, ni à l’intérieur du pays. Alors pour faire semblant de travailler et faire croire que le Mali est en chantier, le ministère de l’équipement a entrepris des « travaux de réhabilitation » de certaines routes et ruelles du pays. Ici et là, l’on bouche quelques trous, puis le tour est joué. Voilà le « Mali d’Abord »…
LE MALI D’ABORD
Où est donc passé le projet d’IBK ?
Il parait que le président Ibrahim Boubacar Keïta dispose d’un ambitieux projet de société pour le Mali. Son nom ? Le « Mali D’abord ».
Mais aujourd’hui, qui entend les responsables du pays faire allusion à ce projet ? Depuis qu’il est aux affaires qu’est-ce que IBK a-t-il réalisé dans le cadre de son projet ?
En fait, le projet «Le Mali D’abord » est déjà mort, sans avoir vécu. Ce n’est guère étonnant que ses initiateurs, eux-mêmes, l’ont déjà rangé aux oubliettes.
GOUVERNEMENT
Modibo Keïta, porté disparu
Le vieux Modibo Keïta est-il fatigué ? Ou a-t-il jeté l’éponge face aux difficultés d’un régime qui tâtonne ? Des questions se posent. En effet, le premier ministre, M. Keïta se fait de plus en plus discret, au point que des questions fusent au sein de l’opinion et des milieux politiques.
A 73 ans, tout le monde savait dès le départ que l’actuel premier ministre aura beaucoup de problèmes pour soutenir le rythme de travail à la primature.
GAO
La pression des rebelles
Dans la journée du mardi dernier, une vingtaine de véhicules bourrés de rebelles ont été aperçus dans les environs de la localité de Gao. L’alerte aurait aussitôt été donnée dans la localité qui vit constamment sous la pression.
En définitive, il n’y a pas eu d’attaque. Mais les forces de sécurité sont en alerte, indique-t-on.
La Rédaction
source : L Aube