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Négociation avec Kouffa et Iyad : Une option à faire passer au tamis

L’annonce par le Président de la République d’une probable négociation avec les deux chefs djihadistes Amadou Kouffa de la Katiba du Macina et Iyad Agali,  chef du Groupe pour le soutien à l’Islam et des musulmans, fait couler beaucoup d’encre et de salive. Pour la quiétude des populations du centre et du nord qui continuent de souffrir de ces tueries, cette option de négociation est à étudier avec lucidité.

Pour faire face efficacement à cette nouvelle menace et mettre fin aux exactions des forces du mal qui,  ne cessent de faire couler du sang des civils et des militaires au nord et au centre de notre pays, le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a  nourrit l’option d’engager une probable négociation avec certains de ces chefs jihadistes, qui sont des compatriotes.

Ne nous voilons pas la face, le Mali a été trahi par certains de ses fils (Amadou Kouffa et Iyad Agali). N’empêche, lors du processus du  Dialogue National Inclusif, certains fils du pays ont encouragé l’option d’envisager des négociations à travers un dialogue franc avec ces deux fils du Mali, malgré leurs dérives ?

Cette idée de négocier avec les chefs djihadistes n’est pas nouvelle. Déjà lancée en 2016, avant d’être abandonnée sous la pression des partenaires de l’extérieur,  cette idée a été relancée à l’occasion du Dialogue Nationale Inclusif (DNI) en décembre 2019.

Bien avant, l’option de négociation avec les chefs terroristes Iyad et Kouffa,  a également été l’une des recommandations de la Conférence d’Entente Nationale en 2017. L’idée a été défendue sans relâche par des hommes politiques et des leaders religieux.

Certes, il est nécessaire de  négocier mais, il faudrait tenir compte des limites. Au cours de cette probable négociation l’Etat malien doit se montrer intransigeant sur deux points essentiels.

En aucune des manières, l’Etat ne doit faire de concession sur l’intégrité du territoire, encore moins sur le principe de la laïcité de la République.

A signaler que l’année 2019 a été la plus meurtrière au sahel. Malgré la présence de tant de Forces étrangères en plus de l’Armée malienne, les situations sécuritaires et humanitaires se sont dégradées de façon inquiétante.

Cependant la doctrine : « On ne négocie pas avec les terroristes », doit être mise de côté au profit des négociations avec deux têtes  enturbannées afin que les populations du nord et du centre puissent vivre dans la quiétude.

Cette option n’est pas sans conséquence, elle peut être source de brouilles avec  notre père colonisateur (France), qui se positionne dans le concert des nations comme le pays respectueux des droits humains. Cependant à chaque fois qu’un de ses fils ou fille est pris en otage, la France n’épargne aucun moyen pour lui tirer d’affaires. Au-delà des négociations, on évoque même des remises de rançons. Mais à chaque fois qu’il s’agit d’un autre pays, notamment du Sahel, des pays occidentaux, dont la France, s’interposent contre toute option de négociation avec les chefs des groupes jihadistes.

C’est pourquoi certains estiment que si le gouvernement malien parvient à négocier avec les chefs djihadistes, cela pourrait entacher les intérêts de la France.

Quant à certains politiciens, lesquels au lieu de proposer des solutions de sortie de crise comme le fait IBK (même si les réalisations peinent à aboutir),  sont là à critiquer, à dénoncer les actions ou les décisions des gouvernants à travers des conférences de presse, sur les réseaux sociaux ou souvent sur les  antennes des radios étrangères. Quand-est-ce que les Maliens parleront le même langage afin de sortir notre pays du fond de l’abîme ?

Par Maïmouna Sidibé

Source: Journal Le Sursaut- Mali

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