Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Nassirou Bodo sur la situation sécuritaire au Niger : « Il faut aussi encourager les autorités à aller vers la logique que le Mali a prise… »

Le président Mohamed Bazoum a accédé à la magistrature suprême du pays, il y a deux ans au Niger. Certains opposants jugent son bilan négatif. C’est le cas de Nassirou Bodo, essayiste et jeune acteur politique nigérien qui dénonce la consolidation d’un système « injuste et inique auquel le Niger est soumis, et de la continuité de la mauvaise gouvernance faite d’impunité pour les proches du pouvoir… »

Interrogé par nos confrères de Ouragan WEB TV sur le bilan des deux (2) ans du président Mohamed Bazoum au pouvoir, le jeune acteur politique nigérien, Nassirou Bodo trouve que c’est négatif. Sans mâcher ses mots, il la qualifie de système « injuste et inique auquel le Niger est soumis, et de la continuité de la mauvaise gouvernance faite d’impunité pour les proches du pouvoir, d’arrestations et d’emprisonnements injustes, de la corruption, de l’opacité dans la gestion des richesses nationales, de mensonge, de népotisme, de favoritisme, de tâtonnements et d’amateurisme ». Pour lui, il souffre en termes de réalisation.

S’agissant de la situation sécuritaire, le Secrétaire chargé de la communication du Comité Exécutif du Mouvement Politique Indépendant Tous Pour La République la juge également dramatique. « C’est vrai. Il faut noter qu’il y a une réduction des attaques dans leur fréquence, mais la situation globalement dans la région du Sahel, tout comme au Niger, reste dramatique », déplore-t-il.

Pour M. Nassirou Bodo, cette situation reste dramatique du fait que le Niger s’est mis sur le banc par rapport à la diplomatie censée régler le problème au Mali. C’est de là que partent tous les problèmes selon lui. « Parce qu’il faut régler le problème au Mali pour que la sous-région puisse avoir une certaine maîtrise de la situation sécuritaire », note-t-il.

D’ailleurs, M. Nassirou souligne que les sorties diplomatiques nigériennes sont hasardeuses aussi bien qu’impertinentes, surtout, celles du chef de la diplomatie nigérienne, Hassoumi Massoudou. « Vous avez remarqué qu’on s’est défait, exclu de cette diplomatie de médiation. On aurait pu éviter tous les débats académiques, d’ailleurs commandés par la France, autour de la démocratie et ses principes, pour voir et regarder la situation réelle telle qu’elle se présente à nous et telle qu’elle se présente à nous en termes d’une situation dangereuse pour nos Etats », déclare-t-il tout en mettant en cause notre système démocratique. Pour que la démocratie existe, selon lui, il faut qu’il y ait des Etats. « Eux même reconnaissent qu’au Mali, …, 80 % selon leurs dires, du territoire est hors contrôle de l’Etat. Donc, c’est sur les 20 % que les gens veulent appliquer la démocratie ou bien ce sera l’intégralité du territoire national », présente-t-il. Nassirou Bodo poursuit en indiquant que la question sécuritaire aussi est à déplorer. En outre, souligne-t-il, qu’il faut aussi encourager les autorités à aller vers la logique que le Mali a prise. Une « logique qui consiste à armer, à équiper l’armée et à la mettre à l’initiative au lieu de la laisser remorquée par des puissances militaires étrangères qui s’installent chez nous », propose-t-il.

S’agissant de la visite de l’ex-chef d’Etat-major nigérien au Mali, le secrétaire chargé de la communication du Comité Exécutif du Mouvement Politique Indépendant Tous Pour La République dit avoir espéré que ce serait le déclic pour aller vers l’apaisement et la collaboration militaire entre les trois pays en crise. « Mais bon, lui, il est limogé à ce qu’il paraît, donc on ne peut pas espérer tant que cela » déplore l’opposant.

Ibrahim Djitteye

Source : LE PAYS

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance