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Nana Akufo-Addo sur le retrait de l’AES de la CEDEAO: le Ghana ‘‘ne peut pas tourner le dos au Burkina Faso’’

Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a profité de sa présence au 19e Sommet de la Francophonie, qui s’est ouvert ce vendredi 4 octobre à Villers-Cotterêts, dans le nord de la France, pour aborder des sujets cruciaux pour l’Afrique de l’Ouest.  En marge de ce sommet, le président Nana Akufo-Addo, lors d’un entretien, est revenu sur la situation politique et sécuritaire de la région et la situation politique avec le retrait des pays de l’Alliances des Etats du Sahel (AES).

Lors de cet entretien, il a abordé les questions du retrait de l’AES de la CEDEAO.  Le Burkina Faso, du Mali et du Niger ont pris la décision commune, en janvier dernier, de quitter l’organisation sous régionale accusée d’être sous l’influence des puissances étrangères qui dictent des directives à l’Organisation.

Malgré de nombreuses initiatives de médiation, les trois Etats restent campés sur leur position.

Si ce retrait devenait effectif, ce serait un coup dur pour la CEDEAO, selon le président ghanéen.

«C’est déjà 50 ans que les pays la CEDEAO a été créée, et le Mali, le Niger et le Burkina Faso étaient membres fondateurs de la CEDEAO. Ils ont joué un rôle assez important dans la construction de la CEDEAO. La décision de retirer la CEDEAO, c’est une décision assez grave pour l’organisation », a-t-il déclaré.

Ce retrait de ces trois États de la CEDEAO devrait impacter sur l’intégration sous régionale considérée par plusieurs observateurs comme l’une des avancées de l’Organisation sous régionale.

Mais, pour le président Nana Akufo-Addo « ne peut pas tourner le dos au Burkina Faso », exprimant ainsi son souhait de voir ces pays réintégrer la CEDEAO dès que possible. Il a également plaidé pour un « nouvel arrangement » qui permettrait de ramener ces pays au sein de l’Organisation régionale.

«Au Ghana, on avec le Burkina Faso voisin 600 km de frontière commune. Nous sommes liés au Burkina Faso à plusieurs niveaux. On ne peut pas aujourd’hui tourner le dos au Burkina Faso pour dire qu’on s’en fout de ce qui se passe là-bas. Non, on doit continuer de travailler, on doit voir quelles sont les bases sur lesquelles on peut se rapprocher avec ces pays », a-t-il expliqué.

Nana Akufo-Addo a également saisi cette occasion pour insister sur la situation préoccupante de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, emprisonné depuis le coup d’État au Niger en juillet 2023. Il a déclaré qu’il était essentiel que les dirigeants démocratiquement élus de l’Afrique de l’Ouest ne se désengagent pas face à cette situation, ajoutant : « Si nous lui tournons le dos, demain, ça pourra être moi, ça pourra être quelqu’un d’autre. »

Alors que son second mandat touche à sa fin, Nana Akufo-Addo s’apprête à quitter ses fonctions, conformément à la Constitution ghanéenne.

Malgré les défis rencontrés, il ne regrette rien et se réjouit que son pays ait pu surmonter ses difficultés économiques tout en restant fidèle à ses engagements diplomatiques.

PAR SIKOU BAH

Source: Info-Matin

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