Sous la présidence du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr Samba Sow, Plan international Mali en partenariat avec Global Media Campaign et le programme national de la lutte contre l’excision (PNLE) a tenu le lundi 12 Novembre, au grand hôtel, un rencontre de haut niveau pour l’abandon de la pratique de l’excision au Mali.
La rencontre a enregistré la présence du directeur de Plan International Mali, Moussa Balla Sidibé, en présence des représentants des organisations de la société civile internationale et nationale, les leaders et représentants des confessions religieuses, et des partenaires techniques et financiers.
L’intérêt de Plan International pour l’abandon de l’excision remonte à son ambition de promouvoir les droits des enfants et l’égalité pour les filles partout dans le monde. Cette ambition se justifie dans un monde où 200 millions de filles et de femmes ont été victimes d’excision. La présente rencontre a rappelé directeur est une étape décisive d’un long processus d’intervention des deux organisations, Global Media Campaign et Plan International dans la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes faites aux filles et aux femmes ainsi que les MGF.
Selon Balla Moussa Sidibé, la dernière enquête EDS (2012-2013), donne un taux d’excision encore très élevé au Mali de 91% des femmes de 15 à 45 ans. Cependant, ce taux est fortement à la baisse dans les communautés des 180 villages où Plan International a intervenu à travers les cinq régions que sont Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti. « En nous attelant à vouloir réduire la prévalence de l’excision de 10% parmi les filles de 0 à 14 ans à fin juin 2016, des avancées significatives ont été obtenues. Des structures, acteurs institutionnels et communautaires ont changé de perception et d’attitude face à la problématique. Parmi les groupes cibles, 69 exciseuses ont été reconverties et 45.000 filles impliquées dans les activités de sensibilisation. Aussi, 87 villages partenaires ont-ils procédé à des déclarations publiques d’abandon de la pratique de l’excision. Tous les jours, des centaines de filles dans le monde subissent des mutilations génitales avec les conséquences incommensurables que nous connaissons dont La fistule vaginale, les complications obstétricales, le coût élevé de la prise en charge des conséquences, la stérilité. Notre stratégie est toute simple et efficace. Elle consiste à: faire changer les opinions sur cette pratique ancestrale faire évoluer la place et le rôle des filles dans la société, encourager le plus possible l’éducation des filles pour qu’elles ne reproduisent pas la pratique sur leurs propres filles ». Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique Pr Samba Sow, cette cérémonie est une opportunité à saisir pour sensibiliser les différentes parties prenantes et mobiliser les ressources pour lutter contre les pratiques néfastes que constituent les MGF. « Je suis persuadé qu’une génération sans mutilation est possible. Il suffit que chacun joue sa partition pour son abandon total ».
Bintou Diarra
Mali24