Au pouvoir depuis 1986 et âgé de 73 ans, le président ougandais, Yoweri Museveni vient de promulguer la loi supprimant la limite d’âge pour les candidats à la présidentielle. L’ancienne loi fixait à 75 ans l’âge limite.
Désormais, rien n’empêche le président ougandais de se présenter à l’élection présidentielle prévue en 2021. Il vient de promulguer la loi très controversée adoptée par le parlement le 20 décembre 2017 à une majorité de 315 voix pour et 62 contre et 2 abstentions, dans une ambiance assez tendue. La loi qui limitait l’âge des candidats à la présidentielle à 75 ans a été supprimée par les députés. L’actuel président qui aura donc 77 ans en 2021, à la fin de son mandat pourra librement se représenter à sa propre succession. Réélu pour un cinquième mandat en 2016, dans des conditions qui suscitent des interrogations, le président ougandais s’ouvre ainsi la voie pour « une présidence à vie », comme le craignent ses opposants.
En outre, la nouvelle loi promulguée réinstaure la limitation du nombre de mandats consécutifs à deux, alors qu’elle avait été supprimée de la constitution par le président en 2005 pour lui permettre de briguer un troisième mandat. Mais cette limitation du nombre de mandats présidentiels, n’entrera en vigueur que lors des futures échéances électorales en 2021. Ce qui donne théoriquement le droit au président actuel de se représenter un énième mandat. « La ratification de cette loi n’est pas une surprise. C’est un plan bien orchestré pour avoir Museveni au pouvoir à vie », s’est indigné le chef de l’opposition Kizza Besigye. « Museveni est le principal bénéficiaire de cette fraude constitutionnelle », a-t- il ajouté.
Journal du mali