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Moyens de libération des otages : La radio Joliba-FM suscite le débat

Paiement de rançons, échanges de prisonniers sont, entre autres, moyens employés pour la libération des personnes retenues en otage au Sahara

Le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, a été enlevé le 25 mars dernier par des hommes armés non identifiés dans le Cercle de Niafunké (Région de Tombouctou) alors qu’il était en campagne pour les élections législatives. Jeudi 2 juillet marquait les 100 jours de sa captivité. Dans le but de contribuer à la recherche de solutions pour la libération du président de l’Union pour la République et la démocratie (URD), la radio Joliba-FM a organisé jeudi une émission-débat spéciale sur le thème « Par quels moyens les otages sont-ils libérés ?».

Animé par le journaliste Mohamed Attaher Halidou, ce débat avait comme invités Serge Daniel, journaliste-écrivain, Ibrahim Maïga, chercheur à l’Institut d’études et de sécurité et Dr Abocar Mahamane, psychologue.

Il s’agissait, pour les invités, à travers ce débat spécial, de décrypter la problématique des otages et leur libération. Ils ont également abordé les questions relatives à la détention ainsi que les mécanismes envisageables de libération. « Un otage, c’est un individu qu’on enlève pour revendiquer quelque chose en contrepartie ». Telle est la définition donnée de manière générale par les débatteurs. Au cours des échanges, il est également ressorti que les motivations des ravisseurs tournent essentiellement autour des questions financières (demande de rançon), même si d’autres motifs sont à prendre en compte (revendications politiques, idéologiques et religieuses).

à ce sujet, Serge Daniel est resté formel sur la motivation financière en ce qui concerne les ravisseurs opérant dans le Sahel en général et au Nord du Mali en particulier. Par rapport au mécanisme de libération des otages dans cette zone, le journaliste auteur du livre « AQMI, l’industrie de l’enlèvement » est affirmatif sur le payement de rançon pour la libération de la presque totalité des otages enlevés au Sahel de 2000 à nos jours. « La France, la Suisse, l’Espagne, le Canada… ont tous payé des rançons pour la libération de leurs ressortissants au Nord du Mali», a-t-il dit. Et d’admettre que ce sont le mode et le mécanisme de payement qui varient selon le choix des intermédiaires engagés et le type de ravisseurs en face.

à sa suite, Ibrahim Maïga a mis l’accent sur l’échange de prisonniers contre les otages comme mécanisme de libération. À la question de savoir comment faire libérer des otages sans tomber dans le financement du terrorisme, les débatteurs sont restés unanimes sur le fait qu’il est difficile de procéder autrement. Ibrahim Maïga ajoutera que l’on peut aussi procéder par coup de force qui consiste à monter une opération militaire pour tenter de faire libérer un otage. Toute chose qui met inévitablement en danger la vie de l’otage ainsi que toute l’équipe de l’opération.

Quant à la libération prochaine du député de Niafunké, Serge Daniel et Ibrahim Maiga sont d’avis qu’il faut faire confiance aux plus hautes autorités du pays qui ont, à cet effet, mis en place une cellule de crise dirigée par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga.

« Quand le chef de l’État dit qu’il connaît les ravisseurs de Soumaïla Cissé et que des négociations sont en cours avec eux, il n’y a pas de raison de ne pas le croire », a rassuré Serge Daniel. Au sujet de l’avenir politique du président de l’URD, après son éventuelle libération, les invités sont persuadés que Soumaïla Cissé trouvera les ressorts nécessaires pour rebondir.

Pour sa part, Dr Abocar Mahamane a attiré l’attention sur le danger lié à une impréparation psychologique de l’otage ou de sa famille en cas de libération rapide. Pour terminer, les débatteurs ont invité les Maliens à garder espoir pour la libération de Soumaila Cissé.

Aboubacar TRAORÉ

Source: L’Essor- Mali

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