Le jeudi 6 février 2025, le Général de corps d’armée Ismaël Wagué, Ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale, a rencontré les groupes armés concernés par le programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Intégration (DDR-I) pour l’année 2024. Cette rencontre, au-delà des discours officiels, s’inscrit dans un contexte où l’avenir du Mali repose sur sa capacité à réconcilier ses enfants, à intégrer ceux qui ont pris les armes et à réparer les fractures profondes laissées par des années de violence. L’objectif de cette initiative est clair : préparer le terrain pour un Mali uni, stable et en paix.
Bamada.net-Le programme DDR-I, porté par la Commission Nationale de DDR (CNDDR) et la Commission Nationale d’Intégration (CNI), prévoit, pour cette année, l’intégration de 2000 ex-combattants dans les Forces Armées Maliennes (FAMa) en tant que soldats de 2ème classe, ainsi que la réinsertion de 1000 autres dans la vie civile. Derrière ces chiffres, il y a des vies, des parcours, des espoirs et des blessures. Les ex-combattants, souvent vus comme des agents du chaos, doivent désormais devenir des agents de la paix et du développement. Il s’agit de leur offrir une chance, un avenir et, surtout, une place dans la société malienne.
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Les enjeux sont immenses. L’intégration militaire ne se résume pas à fournir des armes et des uniformes à ceux qui ont connu la guerre. Elle implique une transformation profonde, une acceptation de l’autre, une construction de confiance. Il faut non seulement redonner aux ex-combattants une vocation, mais aussi restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, notamment en ces temps où l’insécurité reste une menace. Le défi est d’autant plus grand que l’armée malienne, elle-même en pleine reconstruction après des années de tensions internes et d’attaques extérieures, doit accueillir ces nouvelles recrues tout en maintenant son efficacité opérationnelle.
Le programme DDR-I s’étend au-delà de l’intégration dans les forces armées. La réinsertion des ex-combattants dans la vie civile, notamment ceux inaptes au service militaire, est une démarche tout aussi essentielle. C’est un processus de guérison pour des individus meurtris par la guerre, mais aussi un moyen de les réintégrer à la société, d’en faire des acteurs du développement au lieu d’en faire des laissés-pour-compte. C’est un pari sur l’avenir, mais aussi un acte de foi en la réconciliation nationale.
Les orientations du président de la Transition, qui soutient ce programme, rappellent une réalité inéluctable : la paix ne se décrète pas, elle se construit. Elle nécessite des sacrifices, des compromis, et surtout un engagement de tous pour garantir la stabilité du pays. Le ministre Ismaël Wagué a parfaitement résumé cette conviction : “Pour la paix, aucun sacrifice n’est de trop.” Cette déclaration résonne comme un appel à l’unité nationale, un appel à transcender les clivages politiques et sociaux qui ont trop longtemps déchiré le pays. La paix, loin d’être une simple absence de guerre, est une condition sine qua non pour le développement et la prospérité du Mali.
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Le chemin est encore long. La réussite de ce programme repose sur la mise en place de mécanismes de suivi rigoureux, la collaboration entre toutes les parties prenantes, et surtout la volonté des Maliens de tourner définitivement la page de la violence. Le programme DDR-I ne se contente pas d’être un acte symbolique ; il est une étape essentielle vers une réconciliation réelle et tangible.
En 2024, le Mali se trouve à un carrefour. Le processus de désarmement et de réinsertion des ex-combattants pourrait bien être la clé pour garantir une paix durable. Mais cela nécessitera un engagement de tous, sans exception. Chaque Malien, qu’il soit citoyen ordinaire, membre du gouvernement ou ex-combattant, doit se sentir acteur de cette réconciliation. Et si nous parvenons à relever ce défi ensemble, le Mali pourrait bien offrir au monde un modèle de paix et de réconciliation.
Pour le moment, le gouvernement malien fait preuve de résilience et de volonté. Mais à l’avenir, il incombera à chaque citoyen de faire en sorte que cette paix ne soit pas une illusion passagère, mais une réalité durable.
Le chemin est difficile, certes. Mais la paix, comme l’a si bien dit le ministre Wagué, n’a pas de prix. Il est donc du devoir de tous d’œuvrer ensemble pour faire en sorte que ce programme soit un véritable succès, et que le Mali trouve la stabilité, la prospérité et la paix qu’il mérite.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net
