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An III du Président de la transition : Les gros efforts déployés par le ministre Ismaël Wagué

Dans une exclusivité accordée à l’Office de Radio et Télévision du Mali (ORTM), le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Colonel-major Ismaël Wagué, revient sur les efforts consentis par son département pour le retour définitif de la paix et la réconciliation nationale durant les trois ans de règne du Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta.

De l’Investiture du Président Goïta, le 07 juin 2021, en passant par l’élaboration d’une Stratégie nationale de réconciliation, la reprise de Kidal par les FAMa, la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, jusqu’à l’initiation du Dialogue inter-maliens, le ministre Ismaël Wagué, n’a rien oublié. Car, le retour de la paix et de la stabilité au Mali est l’une des priorités des autorités de la Transition. D’où la création d’un département de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale. Une grande première dans l’histoire politique du Mali !

Premier changement fort de l’An III du Président de la Transition

Initialement, ce département portait simplement le nom de la Réconciliation nationale, mais avec ce changement, il est devenu le ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et de la réconciliation issu du processus d’Alger. Et selon le ministre Ismaël Wagué, c’était le premier changement fort de l’An III du Président de la Transition sur le plan de la réconciliation. « … déjà, le décor était planté avec une initiative forte et une volonté forte afin de montrer au peuple et à la Communauté internationale, quel était l’attachement de notre pays à la paix et quel était l’engagement du Mali à trouver une solution à l’épineuse problématique du Nord dans le cadre de l’Accord, et c’était la première fois, qu’on avait désigné clairement un département qui devait prendre en charge cet Accord d’Alger », souligne le ministre chargé de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale. Ce département a, à son actif, l’élaboration d’une Stratégie nationale de réconciliation assortie d’un plan d’action, l’institutionnalisation de la Semaine

Autre acquis, la tenue à Kidal du Comité de suivi du défunt Accord issu du processus d’Alger

Pour le ministre Ismaël Wagué, c’était la première fois aussi que le Gouvernement a pu tenir un Comité de suivi de l’Accord, communément appelé CSA dans les régions de Kidal, Kayes et beaucoup d’autres à Bamako. Il indique qu’ : « avant l’avènement de la Transition, il était très difficile pour les membres du Gouvernement de se rendre à Kidal ou chaque fois que les membres du Gouvernement devaient se rendre à Kidal, il fallait avoir l’accord des Mouvements signataires, mais avec la mise en place du Cadre de concertation inter-maliens et le fait qu’on a donné des places aux différents Mouvements signataires au sein du Gouvernement, cela nous a permis de nous rapprocher et de nous déplacer dans la région de Kidal pour nous enquérir des réalités, voir réellement, quelle était la situation de la population et qu’est-ce que l’État pouvait faire pour cette population ? », rappelle le ministre Ismaël Wagué.

Ce n’est pas tout !

S’agissant de la relance du processus de paix, le Cadre de concertation inter-maliens a permis au Gouvernement et aux Mouvements signataires d’accorder leur violon sur l’intégration de 26 000 ex-combattants. Mais, les deux parties ont eu des divergences de vues sur la mise en œuvre de certaines dispositions, notamment celles qui ne respectaient pas les principes d’intégrité, de souveraineté et de laïcité du Mali.

« C’est à partir de là que nous avons compris que les Mouvements signataires tel que la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), n’étaient pas forcement dans une dynamique d’État unique. Certaines dispositions n’étaient mêmes pas précisées clairement dans l’Accord. C’est de là que les Mouvements ont commencé à poser des actes pour mettre le processus de paix en retard et accuser le Gouvernement de mauvaise volonté, alors qu’en réalité, le processus n’était pas tout simplement en leur faveur », dénonce le ministre Wagué, avant d’expliquer l’autre acte fort du processus : « les Mouvements signataires ont suspendu leur participation dans le processus de mise en œuvre de l’Accord, dans la même foulée, le Gouvernement aussi a suspendu le payement des indemnités et toutes les primes ».

D’ailleurs, c’est dans ce contexte que le Gouvernement de la République du Mali a dénoncé publiquement les agissements et l’impartialité du comportement du chef de file de la médiation algérienne à travers une lettre qui a été adressée au ministre algérien des Affaires étrangères.

La fin de l’Accord d’Alger et l’initiation du Dialogue inter-maliens (DIM)

Résultat, les autorités de la Transition ont mis fin, le 25 janvier 2024, à l’Accord issu du processus d’Alger. Et à l’initiative du Président de la Transition Colonel Assimi Goïta, il a été organisé le Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale, cela pour permettre aux Maliens de s’approprier le processus de paix afin de trouver des solutions maliennes aux problèmes maliens.

Donc : « avec la fin de cet Accord, l’urgence de tenir le Dialogue inter-maliens était là, parce que le DIM se veut comme une appropriation nationale de l’Accord, mais aussi une prise en compte des difficultés et incompréhensions issues de l’Accord d’Alger. C’est ainsi que le Dialogue a été tenu avec une forte implication de mon département », ajoute Colonel-major Wagué.

Le département chargé de la Réconciliation a également pu gérer avec tact le cas des déplacés de Kidal qui se sont enfuis après l’entrée des FAMa dans cette ville stratégique du pays, le 14 novembre 2023. « À l’issue de cette prise, le ministère de la Réconciliation a mis en place une stratégie de retour pour les déplacés.

D’abord, il y a eu un certain nombre de communiqués, deux ont été émis pour inviter tous les déplacés à revenir à Kidal, même aujourd’hui, cette stratégie fonctionne toujours, en étroite collaboration avec le Gouverneur de Kidal, Général de Brigade Alhadji Ag Gamou que, je félicite et remercie ici pour la bonne qualité de travail qu’il mène sur le terrain. Déjà, on commence à avoir des résultats, parce que la moitié des déplacés commence à signer leur retour », avoue le Colonel-major Ismaël Wagué, avant de lancer un appel aux Maliens, aux Groupes armés et partenaires à s’inscrire désormais dans la dynamique de la paix et de la réconciliation nationale.

Et les perspectives de ce département sont entre autres l’application diligente des recommandations du Dialogue inter-maliens, l’élaboration et la mise en œuvre du Programme national de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) et la réforme de la mission d’appui à la réconciliation nationale.

Siaka Konaté / Hamissa Konaté

ORTM 
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