Dans sa chronique publiée sur sa chaîne YouTube Alain Foka Officiel le mardi 11 mars 2025, le journaliste a réagi à l’humiliation subie par l’Ukraine aux États-Unis.
Alain Foka a estimé que cette situation confirme la justesse de la décision des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – de mettre fin à leur coopération militaire avec les États-Unis et la France.
L’Ukraine, qui a longtemps bénéficié de l’aide américaine pour faire face à la Russie, a été surprise lorsque le président américain Donald Trump a exigé un remboursement de cette aide.
Pour Alain Foka, cet épisode illustre une réalité : les aides internationales s’accompagnent toujours de contreparties, souvent défavorables aux pays bénéficiaires.
Alain Foka : « Les dirigeants de l’AES ont eu un mérite extraordinaire en mettant un terme à cette aide militaire infructeuse »
Alain Foka a déclaré que les Africains doivent tirer des leçons de l’expérience ukrainienne. Il a souligné que les dirigeants africains doivent toujours garder à l’esprit que l’intérêt de leur pays doit être leur priorité absolue.
Il a rappelé que les promesses des grandes puissances ne sont que des mots et que les belles paroles cachent souvent des intérêts bien calculés.
Il a déclaré que : « Les grands discours sur l’aide ne sont que des leurres dont il faut se méfier. Les dirigeants doivent en avoir pleine conscience.
Ces boniments cachent toujours un sobre dessein. Il n’existe pas d’amitié entre les Etats et qu’il n’y a que des intêrets.
Tous ceux qui vous invitent à aller en guerre et à combattre tel ou tel voisin qui se proposent d’intervenir militairement chez vous le font pour des interêts qui sont les leurs.
Il n’y a aucune raison pour qu’ils le fassent simplement pour vos beaux yeux alors qu’ils ont eux aussi leur problème chez eux. Les expressions du genre « nos amis les Africains », les tapes faussement amicales sur l’épaule cachent trop souvent des entourloupes bien emballées.
Certains de nos dirigeants en ont eu pour leur frais pour avoir écouté leur chef de grandes puissances qui leur promettaient monts et merveilles.
A la fin de la journée, ils se sont retrouvés fort dépourvus et bien seuls. Il faut avoir le courage de prendre ses responsabilités lorsque vous avez raison et que les options qu’on vous propose de l’extérieur ne sont pas conformes à vos interêts.
C’est en cela que les dirigeants de l’AES ont eu un mérite extraordinaire en mettant un terme à cette aide militaire infructeuse, budgetivore et humiliante qui pendant plus de 10 ans n’a rien résolu ».