Le mouvement de résistance Ganda-Izo a tenu le lundi 6 mai 2013, une conférence de Presse, à la maison de la Presse. Animée par le président du mouvement, Ibrahim Abba Kontao, en présence de l’ex député de Bourem, Mohamed Elmaouloud Ag Hamada, et des centaines combattants du mouvement d’auto-défense, cette conférence avait pour objectif de parler de la vie du mouvement.
Gandakoy (photo archives)
Selon le conférencier, le mouvement compte aujourd’hui 1250 combattants. Avec la prise des régions du Nord, les troupes s’étaient basées à Bambaramaoudé. Après l’intervention française elles se sont redéployées à Tombouctou et Gao ; où elles guident les troupes internationales et l’armée malienne sur le terrain.
De nos jours les combattants du mouvement patrouillent dans les deux régions et ont pu arrêter au moins une dizaine de djihadistes. Il fera savoir que leurs combattants assistent les forces en présence pour la phase de sécurisation du Nord. Il reconnaitra qu’au début, l’armée ne voulait collaborer avec les différents mouvements d’auto-défenses.
Vu la qualité des informations fournies et le travail abattu sur terrain ; l’armée a fini par coopérer avec eux. Pour lui, l’objectif du mouvement aujourd’hui est de faire régner la paix et la quiétude dans les régions libérées. Il a déploré le fait que les combattants de Ganda-Izo et de Ganda-Koï ne soient pas recrutés dans l’armée malgré un décret.
Il a rappelé qu’avant la tombée des régions Nord entre les mains des rebelles, le gouvernement malien sollicita l’appui des mouvements d’auto-défenses. C’est ainsi que 150 combattants des deux mouvements d’auto défenses ont été recrutés, pour renforcer l’armée malienne.
Le général Gabriel Poudiougou, en son temps, chef d’Etat-major de l’armée, par décision du 6 mars 2012, a décidé de recruter les 150 hommes dont 70 de Gando-Izo. Par une note signée le 1er avril 2012, ces combattants ont été mis à la disposition des forces armées et de sécurités du Mali.
Le président dira qu’il est inadmissible qu’aujourd’hui ces mesures ne soient pas effectives cela au nom de la continuité de l’administration. Il a rappelé l’Etat malien à mettre en œuvre ces dispositions cela au nom de l’équité entre les citoyens. «Ces décisions, jusqu’à présent, n’ont jamais été annulées, donc pourquoi ne pas les appliquer ?», s’est-il-interrogé.
Fousseyni SISSOKO