Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle, nous avons rencontré Moussa Mara, maire de la commune IV du district de Bamako, président du jeune parti Yéléma, et candidat classé provisoirement à la onzième place à l’élection présidentielle du 28 juillet.
Moussa Mara.
Source : moussamara.com
Le Prétoire : Vous reconnaissez-vous dans les résultats proclamés par le ministère de l’Administration territoriale ?
Moussa Mara : Nous avons toujours dit que compte tenu du contexte de sortie de crise, nous n’allons pas contester les résultats fournis par l’administration. A ce titre, nous félicitons les deux candidats parvenus au second tour et souhaitons que cette seconde phase soit apaisée pour que le scrutin soit profitable au Mali.
Quelles leçons tirez-vous de votre première candidature à une élection présidentielle ?
Nous avons appris beaucoup pendant la campagne et le jour du scrutin. Ces expériences nous serviront pour l’avenir. Nous n’avons pas atteint le score escompté car dans nos bastions traditionnels (Bamako et les grandes villes), nous avons été victimes du vote utile en faveur d’Ibrahim Boubacar Keïta. Cela n’est donc que partie remise, je suis certain que nous ferons nettement mieux la prochaine fois.
Le jeu des alliances est, on le sait, déterminant au second tour d’une présidentielle ? Le parti Yéléma a-t-il- déjà été démarché par l’un des candidats ?
Nous avons été démarchés par chacun des deux candidats. En réunion extraordinaire, samedi 3 aout, le comité exécutif central de Yéléma a décidé de soutenir Ibrahim Boubacar Keïta lors du second tour. Ce soutien est mû par l’ambition du parti d’aider à la concrétisation du changement dans notre pays à travers une rupture profonde avec les mauvaises pratiques et la mauvaise gouvernance du passé. IBK est celui qui est le mieux en mesure de réaliser cette rupture.
Propos recueillis par Destin GNIMADI