L’ancien Premier ministre Moussa Mara a procédé le 12 juillet à la dédicace de la réédition par Figuira Éditions de son livre « Pour un Mali Meilleur », édité pour la première fois en 2006 aux Éditions Jamana. Dans cet ouvrage, le Président d’honneur du parti Yelema présente ses pistes de solutions à certains maux du Mali.
Pourquoi une réédition de cet ouvrage?
Ce livre a été édité il y a 16 ans et les sujets qu’il traite sont encore d’actualité. Je dirais même que les maux qui ont été traités se sont aggravés. Nous avons donc jugé nécessaire de l’actualiser, de maintenir le titre et les différentes thématiques et de le présenter sous un jour nouveau, en relançant les débats dans le pays à une période appropriée. Vous savez que nous sommes en transition, que nous sommes en train de parler de refondation, de changement, de reconstruction. Nous voulons donc contribuer au débat par rapport à toutes les réformes à conduire dans le pays, en matière de décentralisation, politique, institutionnelle, en termes de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.
Avez-vous toujours de l’espoir pour un Mali meilleur, si 16 ans après les choses ont empiré ?
Il y a toujours de l’espoir pour une collectivité humaine, quelle qu’elle soit. Il y a des pays africains qui sont passés par des situations pires que la nôtre et qui sont aujourd’hui dans des situations bien meilleures que beaucoup d’autres. Aucun pays étranger ne sortira le Mali de ses difficultés. Ce sont les Maliens qui le feront. Pour cela il faut qu’eux-mêmes soient conscients qu’il y a des efforts à fournir, qu’ils placent l’intérêt du Mali au-dessus de leurs intérêts personnels et qu’ils sachent se donner la main, derrière leurs leaders, pour parcourir les chemins difficiles de la refondation.
Ce livre a l’air d’un projet de société….
Pour ce qui me concerne, presque tous les livres sont des projets de société. Je ne suis pas un romancier, plutôt un essayiste qui travaille essentiellement sur le Mali. Chaque fois que je vois une thématique qui mérite d’être traitée, je le fait et je continuerai à le faire. Cela montre mon idéal et est en même temps une piste pour l’atteindre.
Selon vous, les bases d’un Mali meilleur seront-elles posées durant cette période de transition ?
La transition n’est pas encore finie. Nous sommes dans une 3ème phase, avec beaucoup d’espoirs. Les deux autres ont été des phases de conflits. Cela annonce une période plus calme. La base dont nous avons besoin pour la refondation, c’est d’abord l’inclusivité. Nous sommes en train de l’entrevoir. Il appartient aux autorités de continuer dans cette direction.
Mohamed Kenouvi
Source : Journal du Mali