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MOUNTAGA TALL LORS DE SA TRADITIONNELLE PRÉSENTATION DES VŒUX À LA PRESSE : “LE M5- RFP ESTIME QUE LA TRANSITION EST SUR UNE TRÈS MAUVAISE TRAJECTOIRE”

Hier Mercredi 12 Janvier à la maison de la presse, le Président de CNID-FYT a tenu sa traditionnelle présentation des vœux à la presse malienne. C’était en présence de plusieurs cadres du parti de l’initiative démocratique de Mountaga Tall. Au cours de cette rencontre, Me Mountaga a laissé entendre que pour le  M5- RFP; la Transition est sur une très mauvaise trajectoire qu’il convient, pour le bien de tous, de redresser.   Il estime que la militarisation des organes de la transition et de l’administration publique dont la dénonciation ne concerne en rien l’année en tant que telle. Selon lui FYT inscrit pleinement son action dans celle du M5-RFP et pour cette raison ne participe ni au gouvernement de la Transition ni à l’organe législatif de la Transition, le Conseil National de la Transition (CNT).

 

En effet, le patron de CNID-FYT dira dans son intervention que depuis maintenant trois années, “nous évoquons ici, a chacune de nos rencontres annuelles une e annus horribilis,”  une année horrible Il ne s’agit pas d’un jeu de répétition mais de la triste réalité que nous vivons Sans rentrer dans une difficile énumération observons ensemble une minute de silence pour toutes les victimes civiles et militaires des conflits qui endeuillent notre pays, les martyrs du M5- RFP, les anciens présidents Moussa Traoré, Amadou Toumani Touré et notre compatriote de coeur et d’adoption Pierre Buyoya et aussi pour Soumaila Cisse, le Premier ministre Modiba Keita et votre collègues Seydou Traoré dit Bamanan de Radio Jeikafo. Je sais qu’il y en bien d’autres que je n’oublie pas. Associons-les à notre prière silencieuse. 》

“Est-il besoin d’aller consulter le classique et sérieux classement de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières pour s’inquiéter des atteintes à la liberté de la presse dans notre pays. “s’interroge Mountaga Tall.

Selon lui, la récente rencontre de la presse avec des membres du gouvernement lui ont donné des garanties sur la ferme volonté des autorités de la Transition de respecter les droits. A ses dires, le lendemain, un des hommes de médias  a été arrêté et se trouve toujours en détention préventive malgré les vives protestations de la presse.

“Au-delà des cas ponctuels à gérer il y a lieu, pour mettre un terme définitif aux dérives de plus en plus flagrantes observées, d’envisager au moins deux mesures qui selon lui, la première doit porter sur l’abrogation immédiate de l’Instruction N 2366/MATD-SG du 18 décembre 2020 relative à l’application de l’état d’urgence qui, sous le couvert de lutte contre la pandémie de la Covid-19, fait planer des menaces sur toutes les libertés individuelles et collectives.   Le texte doit être purement et simplement retiré et tous les démocrates et républicains doivent conjuguer leurs efforts pour cette cause. J’ai plusieurs fois, ici même, annoncé la seconde mesure qui consiste à dépénaliser les délits de presse. Je ne confondrai jamais cette mesure avec l’irresponsabilité des acteurs des médias qui doivent répondre des manquements dont ils se rendraient coupables soit par le jugement de leurs pairs qui pour moi est la pire des opprobres, soit par des sanctions pécuniaires appropriées.” a-t-il  affirmé.

En toute hypothèse, le Président de CNID-FYT dira qu’ en raison de la place éminente et irremplaçable de la presse en démocratie, il faut travailler à mieux former les journalistes et à rendre les entreprises de presse viables pour soustraire les journalistes à la précarité. L’aide publique à la presse, revue à la hausse, pourrait à cet égard être un début de solution.

“C’est à ce prix, que la Justice, dont le rôle est d’appliquer les textes, même dans leur rigueur, se sentira mieux à l’aise. C’est pourquoi, du haut de cette tribune, je demande sa clémence pour ceux de vos confrères en détention.”

Explique-t-il. Pour le père de la démocratie malienne, l’année qui s’achève risque de rester longtemps dans la mémoire collective des maliens qui ont vécus dans leur chair et dans leur âme une des années les plus difficiles depuis l’indépendance de notre pays en raison de la pandémie du coronavirus, les grèves à répétition, le chute d’un régime honni, l’aggravation de l’insécurité avec ses conséquences dramatiques pour notre peuple. “La mauvaise et laxiste gestion de la pandémie de la Covid-19 avec son corollaire de corona- business ont exposé davantage nos compatriotes aux affres de cette maladie. Certes nous n’étions pas les seuls concernés mais ceux qui ont osé organiser des élections dans le contexte sanitaire de l’époque malgré les multiples mises en garde dont la nôtre, qui a été la plus ferme, et qui a même pris une tournure judiciaire ont une responsabilité à assumer devant L’histoire. Cette pandémie a fait de très nombreux morts, entraîné la fermeture des écoles qui le demeurent malheureusement encore compromettant ainsi le cursus normal des apprenants, détruit des dizaines de milliers d’emplois et aggravé la précarité dans laquelle vivent nombre de nos compatriotes.” regrette le Président Tall. Selon lui, l’année 2020 a été aussi marquée par la chute de l’ancien régime à la suite de l’action héroïque et patriotique du M5-RFP qui a réussi à fédérer et à mobiliser les forces patriotiques maliennes à Bamako, a l’intérieur du Mali et dans la diaspora pour dire non à la corruption qui  avait sapé tous les fondements de l’Etat faisant peser de sérieuses menaces sur l’existence même du Mall en tant que Démocratie, République et Nation.

BEN CHERIF

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