La CMDT a tenu son 92ème session du conseil d’Administration dans les locaux de l’hôtel de l’Amitié de Bamako sous la présidence du PDG Dr Nango Dembélé et de plusieurs membres de conseil. Triste constat établi lors de ce C.A , la production du coton baisse en raison de plusieurs facteurs imputée au boycott de la culture, au covid19, à la chute des cours mondiaux et au déficit pluviométrique par endroit. De 710.000 tonnes pour la production précédente, elle passe à 147.200 tonnes pour la compagne 2020-2021
La filière cotonnière rencontre de graves difficultés au Mali comme dans la plupart des autres pays d’Afrique de l’Ouest et du centre. Au Mali, la filière coton a reposé sur une organisation centralisée à travers une société parapublique de développement, la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), aux fonctions intégrées qui a fait le succès de cette production jusque dans les années 1980. Cependant, la filière subi, de manière récurrente, différents types de chocs qui ont affecté sa rentabilité et cela se traduits par une dégradation du niveau de vie des cotonculteurs ce qui infecte également la production, surtout ces dernière années.
Les politiques publiques ont notamment pour objectif de réduire l’exposition aux aléas. C’était l’objectif de la politique cotonnière menée au Mali et dans les pays producteurs de coton d’Afrique de l’Ouest et du centre jusque dans les années 2000. Les réformes engagées depuis, s’inscrivent-elles dans un véritable changement de paradigme en proposant un recours accru au marché ou les mesures prises ne sont-elles que des ajustements de court terme face à des problèmes récurrents de rentabilité ?
D’entrée de jeu, le PDG a regretté le contexte dans lequel se tient la session du conseil d’administration marqué par une crise aiguë liée à une baisse historique de la production cotonnière pendant la campagne 2020/21 suite au boycott de la culture du coton par les producteurs. Occasionnant la chute de la production passée de 710 000 tonnes pendant la campagne précédente à 147 200 tonnes enregistrées au terme de celle qui vient de s’achever.
FRANCK-HERVE